Plagiats et autres détournements/Plagiarisms and other misappropriations
Dénonciation pour plagiats et autres détournements
Denunciation for plagiarisms and other misappropriations
Par/By
Paul De Marco, ex-professeur de relations internationales
Richmond Hill, Le 16 juin 2003
Copyright 16 juin 2003
English abstract: This is a denunciation for various forms of plagiarism. Out of necessity for the integrity of my Marxist concepts, names have been and will continue to be named. I have found it useful to develop five main categories of plagiarism according to their respective aim: 1) simple (and largely inconsequential) plagiarisms committed by simple souls who cannot refrain from stealing a few words here and there; 2) plagiarism as a mean to falsify a conceptual system; 3) plagiarism as a tool to occult the existence of a theoretical system; 4) plagiarism as a preventive occultation and suppression of a theoretical system. (There is a fifth form, which is entirely venal: it involves stealing ideas and innovations that have an industrial and a market value. One example is provided as a denunciation of the practice.) For the author only forms two to four are of great relevance in as much as they are used as conscious tools in an intellectual and political class struggle. Therefore letting them pass without reaction would smack of cowardness and of complicity. It would be a betrayal of the proletariat and of the spirit of authentic socialism. The list offered and illustrated here is by necessity a very partial one. It will be added to as the need will be felt to do so and as time will permit. Emmanuel Todd and Immanuel Wallerstein are here singled out. The first for is lifting of an Eurasian conception of the decline of the American empire; the second for his lifting and emptying of my conception of "revolutionary reformism". Their impact was judged to be particularly pernicious. Canadians, like the Jews of all origins and the right-wing Zionists mesmerized by my comments on "psychoanalysis", are too numerous to deal with and are generally as bright as the notes procured by intelligence services and/or the Mossad - that is, when they are not directly stolen from my e-mails or my computer keyboard or my room. The main advise to them is to ponder the fact that Mulroney's government starting with the PM, his PMO (remember silly Spector commenting on silence and governmental responsibility?) and his ambassadors at the UN had an easier job: they could just ask for a résumé of my courses. At least, the material was more truthful and less stained. It was also, by far, the sole anti-groupthink and authentically critical contribution made in this country where, as you know, mimetic behavior led to the reconstruction in Montrèal of a brick replica of Saint Peter Basilica! And where a David Frum who would be hard pressed to account for his right-wing Zionist anathemas and non-senses can pass for an intellectual of sort!
Ecomarxism is not rubbish, "ecosocialism", Löwy's et al. brand definitely is.I developed the concept and theory of "ecomarxism". Sure enough, in the usual philo-Semite Nietzschean right-wing rabbinical fashion, there was a bunch of idiots ready to try to instrumentalize, reverse and empty the concept and the theory, using the usual method. Thus we had the pseudo-concept of "ecosocialism" and a Micheal Löwy to propagate it. In his long and so far rather ordinary academic career, Micheal Löwy never was able to make the difference between "past labor" and "living labor", or between Marx and a "pitre" like Benjamin. He still does not but, in the usual and rather stale fashion, he knows how to try to transform a Marxist concept and a Marxist theory into something socially, politically and scientifically meaningless, to say it all, into something rather "typical". His colleagues and his department should ask him where he finally learned about the distinctions noted above and why, again in typical fashion for philo-Semite Nietzscheism nurtured with the same old reactionary rabbinical self-delusions, he did not mention his source. Not only "ecosocialism" is now a heap of "typical" rubbish, but Micheal Löwy does not deserve his academic position. I like to remind Löwy and others like him that the same illegal and un-academic tactics were used before against Marx and against Marxism and that it was paid rather dearly: unfortunately, in truth, more by Marxists than by his own kind. They should meditate the real historical becoming fostered by their intellectual and political predecessors: a Kautsky compared to a Lenin, a Steiner or a Weber compared to the Spartakists and the Communist Party of Germany, a philo-German, philo-atlantist and philo-Semite Nietzschean Léon Blum compared to a Guesde, a Jaurès, and a Maurice Torez or a Jacques Duclos, or better still a "socialist" like the philo-Semite "Great Protector of the Jews" - up until 1938!!! -, Benito Mussolini, compared to Gramsci and the Italian Marxists. They should ponder the difference between alchemy and chemistry that is between the superstitious and crapulous methods of Nietzsche and many right-wing theocratic rabbis and those of science and scholarly research; they should ponder the duty of individual and collective conscience, before they dare try reverse theories they do not comprehend and of which they are not and never were, even minimally, worthy. Enough is enough! You, and you alone, bear the responsibility of any past or future historically significant backlashes. As an Italian-born Canadian citizen and a plagiarized professor I am still waiting for an apology and for justice.
Paul De Marco, professor of International Relations, February 27, 2007.
Le contrôle politique et social constitue la grande affaire de toutes les classes dirigeantes, qui savent pourtant combien l'esprit de la liberté égalitaire leur échappe. Ainsi des gens qui intellectuellement et moralement n'arriveraient pas à vos chevilles ni aux miennes ont cru pouvoir faire de moi un cobaye.(1) Ils en paieront un prix intellectuel et moral au-dessus de tout ce qu'ils peuvent imaginer. Cette dénonciation n'est encore qu'un appel à la raison. Au nom de l'égalité et de la démocratie vraie, je vous invite à leur opposer en toute circonstance un refus et une dénonciation aussi forte qu'il vous sera possible d'assumer.
Les nouvelles technologies permettent le monitoring des opposants politiques 24 heures sur 24. Depuis le 11 septembre 2001, les gouvernements occidentaux se sont arrogés le pouvoir légal d'en abuser. Face à cet état de chose, ma position personnelle fut toujours copiée de celle de Louis Aragon, c'est-à-dire le choix de l'absolue transparence. (v. le poème " Les mots qui ne sont pas d'amour " dans Le Roman inachevé) Néanmoins, mon expérience personnelle, tout comme celle de nombreux militants, démontre que cela ne suffit pas. Les mesures de contrôle en vigueur incluent également ce que les Canadiens, pathétiques spécialistes en la matière, qualifient présomptueusement de " stealing of the thunder ", le vol de la force de pénétration des idées. Comme s'ils étaient de taille! Ceci consiste, grâce à l'accès à des systèmes de surveillance tels Echelon et Carnivore, mais aussi grâce au renouvellement technologique du monitoring plus traditionnel à distance (2) à voler systématiquement tout ce qu'une personne dit ou écrit avant qu'elle ne puisse formaliser et ou éditer convenablement ses pensées et à les rendre publiques en les banalisant ou encore, le plus souvent, en les dénaturant. Pour un intellectuel, il n'y a pas de viol plus grave que celui-là. Et dans mon cas, puisque Internet s'y prêtait, j'ai été contraint à tenter de mettre cette stratégie en pièce en publiant dans le jour même ou dans le plus court délai pour éviter ne n'avoir ensuite à citer des larbins soudoyés quelconques pour une expression appauvrie de mes propres idées.
Lorsque la flicaille est seule impliquée, c'est une chose. Cependant lorsque de pseudo intellectuels en place, tout à fait au courant de mon injuste et illégale exclusion, se mettent en devoir de faire de même tout en percevant salaires et émoluments, cela dépasse les bornes. Le crime ici est double. Joseph Nye en a malgré lui dévoilé les ressorts fallacieux : cela consiste à considérer que l'information circulant sur Internet ou d'autres médias est " libre " ou " marchande ", la dernière seule étant dûment " autorisée " et " crédibilisée " par un processus d'édition et de distribution également " marchand " et par conséquent seul apte à décerner ces attributs. (3) Dans cette conception loufoque, l'information non " autorisée ". en particulier celle circulant sur Internet, serait " libre " (on pourrait donc cavalièrement se passer d'en donner la source). Pour le reste Joseph Nye se complait dans un monde intellectuellement incestueux et s'en remet avec la meilleure conscience du monde à sa croyance commode selon laquelle ce qui compterait en matière de circulation des idées c'est la crédibilité due à l'édition et à la diffusion par des médiums autorisés. M. Nye comme Huntington n'est pas étranger à la Trilatérale et à son idéal pré-nietzschéen de " déférence envers l'autorité ". Et bien non, Monsieur Nye ! Et bien non, tous les autres serviteurs de la bourgeoisie ! Ni vous ni aucun autre n'est autorisé à piller sans citer l'information surtout lorsqu'elle n'est pas publiée dans une logique misérablement marchande. Et cela d'autant plus que le fait de ne pas l'être relève, dans le contexte actuel, d'une injustice préalable supplémentaire.
Je ne m'occuperais pas ici des plagiats triviaux commis presque malgré eux par des écrivaillons qui n'ont à vrai dire pas les moyens intellectuels de faire autrement que de vous soutirer quatre mots ici ou là. Ce que je désire dénoncer avec la dernière fermeté ce sont ces plagiats plus pernicieux qui changent éventuellement les mots pour mieux voler les concepts et les théories dans le but de les occulter, de les détourner de leur sens et de les banaliser : il s'agit ici de lutte de classe savamment menée par la bourgeoisie contre les porte-parole du prolétariat et de la majorité de la population à qui on désire retirer le pouvoir de penser de manière autonome. Les juges de Mussolini n'avaient-ils pas décrété qu'il fallait empêcher Gramsci de " penser pendant vingt ans " ? Par conséquent, il ne saurait y avoir aucun compromis possible hors de la vérité intellectuelle immédiate et de la restitution de la traçabilité historique des idées appartenant organiquement au prolétariat.
Les plagiats et les détournements dont je suis la victime peuvent être systématisés en plusieurs catégories. Il importe de le faire pour bien situer les choses et pour éveiller la conscience des militants qui ne seraient pas encore suffisamment avertis des dessous de ce travail de sape - souvent accompli sur fonds publics par des gens ne méritant pas leur emploi. Vous reconnaîtrez aisément 1) le plagiat simple, parfois involontaire (de peu d'importance), 2) le plagiat/détournement de sens, 3) le plagiat visant à fabriquer consciemment de l'occultation et le 4) plagiat/occultation et détournement ou suppression préventifs. ( Je ne m'attarderais pas ici sur la cinquième forme de plagiat entièrement vénal consistant à voler les idées et innovations ayant un potentiel industriel et commercial (4)
Le cas d'Emmanuel Todd relève du plagiat/détournement de sens (voir en annexe ci-dessous la lettre que je lui ai fait parvenir et à laquelle il n'eut pas la politesse ni le courage de répondre.) Monsieur Todd est allé jusqu'à s'autoriser à puiser dans mon courrier électronique dont aucun ne lui a jamais été adressé (avant la lettre mentionnée ici). Mais à l'évidence ce monsieur, qui se permet les clichés les plus éculés sur le communisme et les communistes, fut fortement impressionné par mes écris concernant l'avenir de l'Eurasie, le danger de la servitude volontaire et le déclin de l'empire américain. (voir son Après l'empire) Il en dérive une assurance conceptuelle quasiment mystique dont je ne puis me flatter car le manque de rigueur chronique qui relève de lui seul reprend très rapidement le dessus avec une caractéristique humeur à l'emporte pièce. Ainsi, de mon Pour Marx, contre le nihilisme, tant apprécié par des comités de lecture indignes du nom, il dérive une compréhension nouvelle de l'œuvre majeure de Germain Tillion mais c'est pour prétendre avoir fait œuvre de pionnier en matière de compréhension de l'impact des structures de parenté sur les relations de pouvoir et la psychologie. Mais on se rend compte aussi tôt que ce triste copiste n'a rien compris à ce qu'il a lu : ces structures sous-jacentes deviennent avec lui une panacée explicative pouvant illuminer tout et son contraire. Et lui faire remarquer que discourir sur la nature nucléaire de la famille " moderne " sans la relier, ainsi que je l'ai fait à la suite de Marx, avec le salaire capitaliste individuel versé à une force de travail devant se renouveler au sein d'un " ménage " (qui n'est pas nécessairement la famille, nucléaire ou autre) c'est rester obstinément au ras des pâquerettes. J'avais pourtant ouvert au magnifique livre de la communiste Germaine Tillion des horizons nouveaux en relation avec l'analyse de classe (par conséquent, en relation avec les rapports de propriété et de possession y compris la transmission des héritages) et avec la " psychoanalyse ", en particulier en mentionnant l'apport des analyses de P.P Rey concernant l'Afrique. J'ai cru comprendre que depuis mon Pour Marx, contre le nihilisme, d'autres suivent cette voie en particulier en ce qui concerne les Français d'origine musulmane (qui sans doute auront l'honnêteté de citer leurs sources). En ce qui concerne Todd (5), cet éléphant dans un château conceptuel de porcelaine, cette compréhension semble lui être interdite. Il ne s'agit là que d'un seul exemple. Mais le plus désolant chez cet individu qui n'a même pas le courage élémentaire de rectifier ses avanies, c'est sa facilité " professionnelle " à piller les communistes tout en les dénigrants. Son éducation citoyenne est évidemment bien réussie et correspond à son travail réel. Elle lui permet parfois de se demander ce que le Président de la République a fait de ses idées ce qui, on l'admettra, est un comble tragi-comique ! Monsieur Todd aurait plus de crédibilité dans sa compréhension du potentiel de l'Eurasie s'il avait levé le petit doigt lorsque le rouble était sous attaque et s'il avait eut alors un mot pour condamner les spéculateurs malintentionnés du genre Soros ou les pillards de la cinquième colonne tel Beresovski qui aurait du mal, tout mathématicien qu'il était, d'expliquer où il prit sa conception des swaps pour la dévoyée d'une manière caractéristique si criminelle ! Il arrive que des gens du même acabit de ce Todd siègent dans des comités de lecture ou ils exercent leur censure. Dans le cas de Todd, j'ai le devoir de lui demander ici où et comment il prit connaissance de mon Pour Marx, contre le nihilisme. Ne pouvant exiger qu'il ait la politesse de base de répondre à un collègue dont personne mieux que lui ne connaît la valeur professionnelle, je suis contraint de lui demander respectueusement de rester à l'écart de mon courrier électronique lorsqu'il ne lui est pas adressé en personne.
Pourtant, qu'il s'agisse ou pas d'une ruse de l'histoire, de tout ceci résulta une conséquence heureuse, le déplacement de la discussion sur la problématique du " déclin de l'empire américain " jusque-là abandonnée à la fascination sourdement déterministe, voire ésotérique, pour " L'Empire " " universel " entretenue par les Tony Negri et compagnie. Fascination relevant, elle aussi, du bas clergé auto-désigné mais en habit noir. (ce qui laisse toujours craindre des avatars de " contra judeos " si caractéristiques de la première mouture, en temps et lieu, bien entendu.) Il faut craindre que cette compréhension du cœur de l'empire ne soit aussi utile que celle jadis du " cœur de l'Etat ". L'invocation d'une " résistance " diffuse sans projet politique alternatif du genre de celui mis justement de l'avant par les organisations les plus politiquement avancées qui se sont exprimées lors de la réunion du Forum social de Florence ou encore lors des défilés pour la paix ne peut mener qu'à des processions incantatoires sans réelle conséquence structurelle. On le sait le Parti, l'avant-garde, les structures organisatrices du prolétariat font toujours peur ! Libre cependant à ces gens-là de se faire des discours creux sur les vertus comparatives de Pepsi-Cola ou de Coca-Cola, tandis que d'autres chantent des cantiques annonciateurs de pratiques néo-nietzschéennes casher d'usage populaire, nécessairement destinées à un bel avenir, au chanvre et à ses dérivés : mais leur aisance à être publiés ne leur confère aucune pertinence ni aucune légitimité supplémentaire - sinon auprès de leurs propres cercles intellectuellement et médiatiquement incestueux fonctionnant comme autant de caisses de résonance " haute fidélité " si prévisibles. Les masses aspirent à des transformations révolutionnaires fussent-elles réformatrices et non à des grandes et petites messes célébrées par de bas ou haut clergés. Elles puissent leurs valeurs en elles-mêmes dans le creuset de leurs propres existences et n'ont que faire des fabrications philo-sémites nietzschéennes et de leurs frauduleux " retours " à la barbarie de castes déguisés dans les oripeaux qu'on voudra.
Immanuel Wallestein, cette sangsue qui phagocyta Braudel et qui a cru retrouver une inspiration nouvelle dans mon Tous ensemble (i.e. l'article) et dans mon Réformisme révolutionnaire pour en faire un point de départ de destruction du socialisme se réclamant de Marx et de la Commune et donc seul digne du nom, relève du plagiat/occultation consciemment fabriquée. Pour en avoir le cœur net, il suffit de lire mes deux articles mentionnés ci-dessus (disponibles sur ce site) et son misérable " A Left Politics for the 21 st Century ? or, Theory and Praxis Once Again " (in www. transformities.org/bibliotheek/wallersteinleftpol.htm). Sans rien comprendre à mon concept de " plus value sociale " mais sentant bien que " önce again " il faudrait refaire ses comptes avec le cœur du matérialisme historique, à savoir la loi de la valeur, Wallerstein fit ce qu'il a l'habitude de faire : il subtilisa une partie de la théorie pour en mystifier l'esprit. Carmaux et " réformisme révolutionnaire " ? Soit ! Le moulin à vent wallersteinien pouvait regonfler ses voiles selon une méthode éprouvée. Le pauvre Braudel (mais les Marc Block, les Eric Wolfe et tant d'autres dans tous les domaines n'eurent-ils pas droit à des " étudiant-e-s " semblables ?) eut droit au petit jeu d'une " économie-monde " soumise à la mécanique pré-copernicienne mouvant centre/semi-périphérie/périphérie, description juste bonne pour des visuels invétérés ou des premières années, guère plus opérationnelle que les formulations de Galtung mais si aptes à faire oublier Pierre Jalée ou André Gunder Frank parmi tant d'autres. Les lois de mouvement du capital et de ses factions dominantes pouvaient dès lors être réduites à beaucoup de babillage de seconde main et à une traque elle-aussi de seconde main du " bullion " (voir pourtant en guise de désintoxication les analyses sur le sujet par Marx, Rosa Luxemburg et les historiens matérialistes des écoles françaises du vingtième siècle). Quant à la création de la valeur échangée, il est clair qu'il ne faut pas en demander trop à ce grand théoricien à la réputation mondiale si bien assise. Mes pauvres écrits nous valent l'ajout au patrimoine des jeux de société pratiqués par des socialistes de salon, anti-marxistes par profession et instinct. Jeux pitoyables qui amuseraient fortement Piaget mais qui doivent être compris pour ce qu'ils sont en réalité c'est-à-dire le catéchisme de " l'impuissance " à l'intention des masses, exhibant un vernis de gauche, dispensé par des prêtres formés aux " sciences sociales (6) mais dont la fonction demeure le contrôle philo-sémite nietzschéen de ce que Nietzsche appelle sans détour " the rabble " (la racaille, la populace). Dans cette optique, il importe par-dessus tout que la gauche oublie Marx et surtout qu'elle ne cède pas à son obsession d'en développer ses théories pourtant si propres à rendre compte de la réalité et de sa propre place dans le monde et l'histoire. Le soporifique Wallerstein y va donc de jeux nouveaux proposés en guise d'explication : au mécano centre/semi-périphérie/périphérie, s'ajoute maintenant la justice redistributive de Rawls et, merveille des merveilles, la " nouvelle alliance " exposant son effrayante nudité théorique en ce qui concerne les sciences sociales sous le petit vocable si suggestif de " complexité " utilisé à toutes les sauces. On se doute qu'il en va ici des théories d'origine comme de la loi de la valeur, Wallerstein restant égal à lui-même. Néanmoins voici des formalisations issues de la " game theory " ou de cette péripatéticienne " nouvelle alliance " non-socratique, qui sont du niveau des cours pré-intro à illustrer avec des bâtonnets et des cases pour bien (dé)montrer que dans ce petit monde virtuel il est toujours plus avantageux de collaborer. Non seulement natura non facit salta, mais en plus, vous obtenez là un credo tout de bon sens et de bonhomie par lequel le niveau de la justice redistributive s'établit naturellement au niveau le plus efficace possible c'est-à-dire le plus bas. (Essayez d'appliquer les recettes rawlsiennes au salaire minimum et vous serez vite fixés.)Bien entendu, se sont les possesseurs du capital qui fixent les paramètres de départ mais ils peuvent néanmoins rester ici en coulisse, hors de la vision analytique. Le système ne rendant pas compte du passage de certains paramètres à d'autres, encore plus pénibles pour le prolétariat, on démontre ainsi mathématiquement et dans la neutralité académique (!) la plus parfaite que la " justice " scientifiquement élucidée voudrait que le niveau physiologique soit revu à la baisse chaque fois que la répartition de la plus-value nuirait à l'accumulation privée des profits : mais ceci est sagement tu car le credo de la coopération en souffrirait tragiquement. C'est pourquoi aussi ni Rawls ni Wallerstein ne s'aviserait d'exiger la socialisation de ces paramètres de départ (7) qui seule pourrait donner une valeur heuristique recevable à leurs jeux: les possesseurs de capitaux seraient capables de ne pas comprendre cette logique de la coopération et de s'avérer ouvertement et " bestialement " nietzschéens ! Mais qui est assez aveugle pour ne pas remarquer que le résultat, voire l'objectif véritable de cette mayonnaise rawlsienne qui ne peut pas prendre, consiste à nier ce qui constitue la conviction centrale du socialisme, toute entière contenue dans la nécessité d'établir de manière irréversible l'égalité des conditions matérielles d'existence permettant à chaque être humain d'épanouire sa propre personnalité ? La pauvreté a fait et continue de faire des progrès aux USA depuis que la chute du Mur de Berlin et l'éclipse momentanée du " spectre du communisme " dispensa la bourgeoisie de la recherche d'une Just Society destinée à couper l'herbe sous les pieds de la contestation politique et sociale. Les néoconservateurs déjà héritiers des études du Pentagone sur la nécessaire réintroduction moderne de l'esclavage et la nouvelle domesticité lorgnent avec envie vers le Mexique. Car au sein de l'ALENA ce pays conjugue avec encore davantage de savoir-faire des profits privés mirobolants avec un taux de chômage et de jobines avoisinant les 45 et 50 % de la population active et un Etat pillé en permanence et perpétuellement en faillite malgré ou du fait de tous les " tesobonos " imaginables. En mobilisant le credo d'un bas clergé oecuménique conduit par des Wallerstein et compagnie cette bourgeoise aurait donc encore beaucoup de chemin devant elle avant d'avoir à faire ses comptes avec les limites inférieures de l'accumulation du capital ! Mais, autre jeu mécano cher à Wallerstein chaque fois qu'il est confronté avec des contradictions trop patentes, il vous enseigne à invoquer la " complexité ", ce qui revient en réalité à vous demander d'avoir la foi en son " expertise " et celle de ses confrères auto-désignés (si promptes par ailleurs à écarter d'office tous les postulants se réclamant du marxisme et, exemplairement aux USA, la majorité de ceux qui ne seraient ni " white anglo-saxon protestants " ni juifs. (le racisme néo-philo-sémite nietzschéen dans la sélection des professeurs, des employés des professions libérales, des journalistes, voire maintenant des politiciens dans un système comptant davantage sur la publicité et la propagande payées que sur l'adhésion du " nombre ", n'est plus à faire et je la dénonce depuis un certain temps. Ce racisme mène déjà à l'incompétence généralisée qui caractérise tout système fermé et imbu de lui-même. Le cas de l'idéologue Edgar Morin montre exactement de quoi il retourne dans cette pitoyable tentative d'appliquer les schémas de Prigogine aux sciences sociales : remplacer l'amalgame dangereux des intellectuels organiques et du peuple par l'autorité de ces " experts " auto-proclamés pour qui la " complexité " (8) devient un bouclier grâce auquel on cherche à protéger les castes (philo-sémites nietzschéennes) en faisant croire à la racaille populaire que tout ce qui requerrait plus de deux inconnues lui serait fatalement inaccessible. Cette complexité-là est très nettement en deçà de la " complexité " qu'un Kierkegaard voulait consciemment distiller pour ses ouailles trop sceptiques et trop raisonneuses ne faisant pas une place assez juste à son angoisse de prédilection (ni à la sphère de l'irrationalité). On sait que Morin qui se donna la mission de populariser cette malheureuse importation dans les sciences sociales alla au préalable se spécialiser aux USA après avoir eut le courage de s'admettre combien il était déçu par le communisme qui l'avait si bien servi jusqu'ici ! Mais, emporté si l'on ose dire par ce tourbillon dont le modèle ne se retrouve pourtant pas, et pour cause, dans les schémas de sa " nouvelle alliance " préférée tels qu'illustrés par Prigogine, il oublia de parfaire sa connaissance de base de la sociologie positiviste américaine. A son arrivée sur son " nouveau continent " celle-ci savait pourtant composer avec un nombre indéterminé de variables les classant en variables indépendantes, dépendantes, incidentes ou encore ne variables déterminantes, nécessaires et suffisantes et ainsi de suite. Si cela ne suffisait pas entièrement pour rendre compte de la complexité des choses, une certaine simplesse idéologique en était automatiquement évacuée. Pour le reste, le dicton le dit bien, ce qui se pense clairement s'exprime simplement et les mathématiciens eux-mêmes, ceux en tout cas qui sont dignes du nom et qui servent souvent de paravents aux pires crapules, ont une conscience aiguë de la " parcimonie ", celle élégance pure de la simplicité. Mais pour l'atteindre, il faut encore s'assurer que la méthode corresponde à l'objet d'étude, c'est-à-dire justement à ce que les Morin et les Wallerstein et compagnie veulent évacuer. Le credo de la complexité représente au mieux une méprise. Au pire cela vise une dépossession de l'objet même des sciences sociales. Et c'est bien de cette imposture intellectuelle dont est coupable Wallerstein : il n'ignore pas, en pillant mes écrits, la pertinence de la logique de la loi de la valeur et celle en particulier de la " plus value sociale " qui refonde une approche scientifique de la redistribution propre à l'Etat social qui n'est encore qu'un Etat capitaliste en transition (approche étendue explicitement à la planification socialiste avec mon Pour Marx). Il insiste cependant pour opposer ce nouveau catéchisme d'emprunt de la complexité car, en réalité, il n'a pas le choix. Mais ce catéchisme vaut ce que valaient ses descriptions des " cash crops " et du " bullion " dans ses écrits antérieurs : du vent. Finalement, pour conclure cette belle séance de socialisme de salon (on n'ose pas, par respect pour les étudiant-e-s, dire ce " séminaire " !) voici un exemple de praxis sorti tout armé du casque de Wallerstein pour remplacer mon rappel de Carmaux : ainsi donc l'avenir du socialisme serait préfiguré par la gestion " autonome " des universités américaines. De mauvaises langues usant des campus comme de l'armée pour retarder l'arrivée des jeunes sur un marché du travail saturé s'étaient gaussées dans les années soixante dix de l'adolescence prolongée de ceux-ci. Avec Wallerstein est-ce à rire ou à pleurer ? Ou croirait-il par hasard que ces " terrains contestés " où opère la majorité des petites mains et des petites voix travaillant dans la Silicon Valley, en dehors des bureaux de recherche, sur les chaînes de montage ou dans des " call centers " illusoirement en " cols blancs ", seraient soudainement devenus des prolongements d'une l'abbaye de Thélème réconciliée avec le capital si caractéristiques de la société de la " e-knowledge " (philo-sémite yankee) préfigurée par les mœurs sévissant dans les étages supérieurs réservés aux bureaux des professeurs ? Après quoi ces hurluberlus pilleurs vous accusent de verser dans " l'utopie " ! Se trouvera-t-il une âme charitable pour donner à Wallerstein le conseil salutaire de consulter l'organigramme de son université et d'y repérer la place et le rôle du conseil d'administration et du Board of Governors au sein duquel, complexité à part, je le défie de trouver beaucoup de gens entichés de coopération non rawlsienne et moins encore de formes de gestion coopérative ! Il devrait aussi consulter les modes de financement de l'institution, les droits d'entrée prohibitifs mal déguisés sous le nom de frais de scolarité, ainsi que la composition sociologique des étudiant-e-s et celle encore moins entâchée d'une quelconque " affirmative action " de son corps professoral. Le mimétisme rigoureux est déjà trop demander de Wallerstein comme on le voit aisément. Il est vrai qu'avec sa manie caractéristique de tout vouloir phagocyter, il s'éprend de problèmes pour lesquels il n'est visiblement pas préparé. C'est pourquoi à ce Wallerstein je demande de ne pas salir mes concepts de ses interventions intéressées. On aura compris qu'à ce stade j'estime parfaitement inutile de lui rappeler que la procédure scientifique normale consiste à critiquer avec honnêteté et la sévérité qu'on juge nécessaire un auteur cité au préalable ce qui permet ensuite au lecteur éventuel de vérifier les sources et d'en tirer ses propres conclusions. Pour le reste, il est parfaitement libre d'adopter la théorie du socialisme qui lui plait ou celle qui est à sa portée d'expert. Quel terme casher Wallerstein utiliserait-il pour désigner un voleur volant une personne à qui l'on a déjà tout volé pour servir une cause qui lui nuit ?
MM. Dominique Vidal, Vidal-Naquet et Ibrahim Warde (du journal Le Monde diplomatique) appartiennent objectivement à la quatrième catégorie, celle de ces gens si bien intentionnés et si conscients du pouvoir silencieux conféré par des positions jalousement défendues. Il ne serait pas honnête de taire que ces messieurs sont " juifs " (9) même si, comme eux, je ne trouve pas ce terme d'un maniement commode. Il est peu réconfortant de savoir qu'ils valent intellectuellement et personnellement pourtant mieux qu'un médiologue auto-rebâti à la Régis Debrais qui semble uniquement capable de penser en images sauf lorsqu'il se précipite, comme en d'autres temps, sur des mouvements qui ne lui conviennent pas ou, comme aujourd'hui, sur du matériel qui ne lui était pas adressé pour en faire des bondieuseries dont il semble néanmoins penser qu'elles vont dans le sens dominant de l'histoire. Des personnes telles que moi n'ont nul besoin d'être réinterprétées ni aseptisées par de quelconque tard venus ou, et moins encore, par des personnes " bien intentionnées " (" ceux qui nous viennent les mains nues " disait déjà Barbara avec perspicacité). Elles le tolèrent effectivement très mal surtout lorsque cette ré-interprétation a pour conséquence inéluctable une occultation préventive de fait des intérêts de sa classe. Elles savent qu'à ce train-là nous devrons bientôt quémander la bénédiction préalable d'un quelconque " sioniste de droite ", " juif " de préférence, d'un prêtre, d'un rabbin ou d'un Obadiah Yossef, avant de pouvoir seulement réfléchir et s'exprimer - l'Index, comme on sait, étant d'ores et déjà ré-instauré ! Or nul autre que moi n'a rendu possible le débat sur l'exclusivisme et le temple en des termes irréprochables car mûrement réfléchis sur des présupposés marxistes qui seuls permettent une démarche cohérente en la matière sans arrière-pensées inavouables. Avant mon intervention le débat tournait autour d'un catéchisme axé sur le pseudo-problème du négationnisme qui n'a jamais séduit qu'une infime minorité d'ignorants et " d'imbéciles utiles " mais qui fut entretenu par l'industrie dénoncée par Finkelstein sans que jamais on ne ressente la nécessité vitale de se livrer à une analyse de classe des origines du nietzschéisme, du fascisme et du nazisme. Analyse qui dissipe pourtant nombre d'illusions aujourd'hui savamment remises en scène par les millénaristes de toujours. Comme Wallerstein beaucoup trop de gens se croient autorisés à décréter la mort du marxisme auquel il est douteux qu'ils aient jamais compris quoique ce soit (10) Décréter la mort est une chose, s'employer à faire disparaître un corps toujours vivant pour éviter d'avoir à justifier ses propres prétentions intellectuelles, voire politiques, en est une autre.
Un jour donc je commis un article courageux et qui restera malheureusement longtemps d'actualité. Il s'intitulait " Le lit du néo-fascisme " et était suivi d'une annexe intitulée " Aux origines du nazisme ". J'y exprimais une thèse qui me coûta bien plus d'efforts et de questionnements qu'il n'y paraît de prime abord étant conscient de la nécessité de la rendre publique sans plus attendre par mesure prophylactique au vu de la rapide dégradation du climat intellectuel et politique. Puis Norman Finkelstein tenta de publier en France un livre dénonçant la dérive des juifs de droite aux USA intitulé " L'industrie de l'Holocauste ". Ce livre venait confirmer indépendamment une petite partie de ce que je disais mais non l'essentiel. M. Dominique Vidal raconte comment certains se mirent en devoir de refuser leur aval à cette publication, sans vraiment nous éclairer sur les intéressantes manœuvres entourant la rédaction de la préface française (v. son article " Ambiguïtés ", Le Monde diplomatique, avril 2001.) Puis la publication faite malgré tous ces contre-temps, Ibrahim Warde pris le relais dans Le Monde diplomatique confirmant une partie de ce que je disais mais sans jamais mentionner mon nom ni même comment il était arrivé à se mettre en devoir de faire du " préventif ". Préventif car la discussion ainsi menée sans mention de mon article et de son annexe pouvait largement faire l'impasse sur l'essentiel à savoir la logique de l'exclusivisme et la volonté judéo-fasciste de reconstruire le temple illégitime de Salomon au prix d'une guerre de religion et de civilisation permanente tout en laissant le champ libre à ces mêmes philo-sémites nietzschéens dévoyés dénonçant sans vergogne l'émergence d'un supposé antisémitisme de gauche alors que le problème est bien celui de la dérive majoritaire des juifs partout dans le monde vers un soutien aveugle au sionisme (chrétien et juif) de droite, à ses lubies impériales et à son obscurantisme éthique, religieux et politique. Le procédé est sans doute efficace mais il exhale la malhonnêteté la plus crasse, une malhonnêteté que ni Vidal, ni Vidal-Naquet ni Warde, qui se sont néanmoins efforcés d'injecter un peu d'objectivité dans le débat, ne se sont avisés de dénoncer sans qu'ils puissent ignorer que ceux ainsi désignés dans l'ombre comme les propagateurs de ce nouvel antisémitisme de gauche en payent le prix fort. Or, qui doute que persister dans cette impasse revient, mieux que tout autre chose, à faire le lit de l'antisémitisme vrai ? Ceci est d'autant plus inacceptable que la même clique et la même tactique se retrouvent ensuite dans la mise en place de journaux dits " indépendants " mais qui ne servent en gros qu'a faire objectivement le jeu du philo-sémitisme nietzschéen i.e. pontifier pour les masses en empêchant l'éclosion et la diffusion de leur propre pensée critique surtout lorsque celle-ci se réclame du marxisme. La même clique et la même manœuvre se retrouvent au journal italien il manifesto qui à l'instar du Le Monde diplomatique unit des tendances hétéroclites, pour ne pas dire le meilleur et le pire. N'était-ce pas pathétique de voir ces " journalistes " excavant tout ce qui était publié en Italie où à l'étranger approchant de près où de loin ce que j'avais moi-même exposé dans mon article sur l'exclusivisme d'une part et d'autre part dans ma remise à l'endroit de la " psychoanalyse " particulièrement de mouture " freudienne " (et parfois dans mon courrier électronique ou directement sur mon ordinateur) sans que jamais personne ne se soucie qu'en ces matières plus qu'en d'autres il vaut mieux donner la référence de l'original plutôt que celles des copies plus où moins vénales ou " äutorisées ". Bas clergé supposément philo-sémite ( !) toujours, mais la procédure n'en reste pas moins honteuse. Ceux parmi mes " compatriotes " qui se livrent à ce genre de procédure devraient rapidement comprendre que je ne considère pas ma vie privée comme une auberge espagnole qu'ils pourraient honorer à leur guise de leurs intrusions. Lorsque la décence de citer les sources ne vient pas naturellement il est inutile de s'inviter. Les journalistes qui n'ont rien à voir avec ces pratiques mais qui n'ignorent pas leur existence devraient s'élever et les dénoncer. Plutôt que de me piller en feignant d'ignorer jusqu'à mon existence ou de m'accuser dans l'ombre qu'on ose seulement prononcer mon nom : la vérité sur les sujets traités éclatera alors au grand jour y compris sur la lâcheté criminelle faisant besogneusement l'impasse sur le racisme, le colonialisme et l'obscurantisme ethnologique et religieux, bref sur l'exclusivisme criminel, qui préside à la volonté de reconstruire le temple juif. Cette vérité n'est pas bonne à occulter. Je n'ignore pas que les services ont leur travail à accomplir et qu'ils se servent habilement des médias. Mais ce qui est en cause ici c'est cette collusion d'une grande partie des services, de la franc-maçonnerie et d'une intelligentsia complice, silencieuse ou partageant pour l'essentiel la vision mystico-historique de la droite dominante et de son paradigme philo-sémite nietzschéen. Cette version du devenir historique n'est que maigrement compensée par une vision de bas clergé œcuménique des besoins socio-politiques du peuple qui aurait donc besoin de leurs bons offices et de leur " indépendance " longuement préparée avec soin mais essentiellement factice et sans conséquences pratiques. Car, au risque de me répéter, cette stratégie fait systématiquement l'impasse sur l'essentiel, toujours occulté préventivement ou encore rarement mais savamment abordé de biais : c'est le cas en ce qui concerne ma courageuse attaque contre l'exclusivisme des " néo-templiers " et de leur volonté de reconstruire le temple ou encore de ma défense de la loi de la valeur. En ce qui concerne cette dernière je crois pouvoir modestement affirmer que, malgré le silence besogneux d'idéologues de régime plus intéressés à leurs chapelles sinon à leurs carrières qu'à l'avancement des connaissances, cette défense et illustration vaut davantage que tout ce qu'un Sraffa théorique et plus encore ses émules dérisoires ont pu écrire sur le sujet (ou encore, comme j'espère le démontrer sous peu, ce qu'a pu commettre un Debreu, ce pathétique accoucheur d'un épitomé d'axiomatique économique post-Peano, peu soucieuse de son masochisme ni de son réductionnisme outré, qui cultive la manie avant-gardiste et vraiment pionnière d'ignorer systématiquement les critiques dérangeantes malgré son apprentissage initial auprès du grand économiste Maurice Allais.) (11)
Cette manière de procéder enferme le peuple dans une prison intellectuelle qui sera de plus en plus difficile de briser. Si on laisse faire. La dernière preuve en est présentée par l'article commis par l'historien " marxiste " ( !) nostalgique de l'empire austro-hongrois (et de ses servi in camera ?) Eric Hobsbawm (12) dans Le monde diplomatique de juin 2003. Il fait lui aussi préventivement l'impasse sur la question du temple et la montée du judéo-fascisme par lequel des Fini et Berlusconi sont encensés en Israël et ou des Cukierman, à l'image de ses " roles models " américains, sont tentés momentanément de se réjouir de la montée d'un Le Pen pour cause d'antiarabisme (13) ; il fait aussi préventivement l'impasse sur les limites à l'accumulation du capital qui poussent les USA en danger de surproduction et de sous-consommation chroniques (déflation ?) à détruire par la privatisation, la dérégulation et le libre-échange, bref, par la destruction de l'Etat providence et de ses services publics, tout lien social et humain dans l'espoir vain de sauver le capital qui contemple chaque jour davantage la nécessité d'avouer son horizon spécifique: celui de sa constitution en système de castes nietzschéen, destiné sans doute devoir lui-aussi durer " mille ans " tant est tenace ce " dur désir de durer " des classes dominantes sachant de part leur longue expérience usurper leurs privilèges (14). Ces impasses posées en axiomes indépassables l'historien Hobsbawm, émergé jadis miraculeusement comme tel d'en bas, peut épiloguer à loisir sur l'universalisme quelque peu particulariste de l'empire américain ; sur ses vues pouvant paraître " insensées " (mais qui ne le sont plus du tout lorsque l'on supprime les impasses initiales), sur l'absence de limites économiques à leur domination sauf la finitude planétaire des ressources héritée cahin-caha du club de Rome (les limites à l'accumulation du capital et les dynamiques qu'elles illuminent si crûment sont ici passées sous silence dès lors que Hobsbawm ne pourrait pas s'exprimer aussi légèrement qu'il le fait si ce " marxiste " notoire n'avait pas paradoxalement déjà accepté comme un fait incontestable la fin de l'économie politique marxiste et, par conséquent, la domination sans partage de l'économie libérale, dans la version que l'on voudra et selon les étapes considérées par cet historien.) Hobsbawm n'a pas grand chose à dire sur la manipulation de ce qu'il appelle " l'impérialisme des droits humains ", cette ingérence servant uniquement au nettoyage idéologique déjà pratiqué au Biafra, comme chacun sait. Serait-ce que Hobsbawm le regrette tout en le dénonçant ? Quoiqu'il en soit, il oublie de mentionner les limites posées par Kissinger (déclarant au journal Le Monde au lendemain de la première guerre du golfe persique que l'intervention humanitaire américaine ne pouvait se faire que lorsque des intérêts américains étaient clairement remis en cause) ou encore par une criminelle de guerre telle Albright dont il fut facile de documenter le rôle activement passif durant le génocide rwandais. Hobsbawm pencherait plutôt pour Joseph Nye que pour Perle/Wolfowitz, belle affaire !Tout au plus Hobsbawm peut-il déplorer la stratégie de domination politique américaine appliquée en Afghanistan et en Iraq selon laquelle la mise en place de quislings locaux suit l'intervention militaire. Ses inquiétudes sont assez comiques reposant sur une appréciation de leur efficacité.. En fait, il semble bien que les Usa contrairement à Hobsbawm n'on t rein oublié les analyses de Harry Magdof (autre genre de marxisme et autres temps !) sur le coût du maintien de la projection impériale à l'extérieur et sur leurs longues expériences avec les élites compradores et les tortionnaires en Amérique latine et dans les pitoyables monarchies arabes, pétrolières ou pas. Mais faut-il taire pour autant la tentative de réhabilitation de la mise sous tutelle, si propre au nietzschéisme et que même certains défenseurs de l'ONU n'ont pas encore appris à dénoncer pour renforcer leurs propres alliances et leurs propres chances de survie comme pays souverains et indépendants ? Hobsbawm conclut son analyse de manière révélatrice : rien ni mouvement ni Etat ne pouvant plus faire obstacle à l'Empire, il faudrait mettre toute sa foi dans " l'éducation " propre à le rééduquer ! Pour ma part j'avoue avoir mis quelques espoirs dans la prise de conscience du prolétariat américain et dans la mutation sociologique de l'actuelle " intelligentsia ", sans doute par ce que contrairement à Hobsbawm qui devrait pourtant être plus avisé, je sais trop bien à travers qu'elles mains passent l'" éducation " toute formelle qu'il substitue ainsi à la lutte et aux alliances de classes ! En définitif tout ceci devient une supercherie intellectuelle, une nouvelle trahison des clercs qui contrairement aux premiers ne peuvent même pas être accusés de trahir leurs classes et groupes d'origine lorsque ceux-ci s'écartent trop ouvertement de l'intérêt commun de l'humanité. Et dans certains cas, elle est sécrétée professoralement sur fonds publics. La sur-représentation des " juifs " dans ce débat comme ailleurs ces-temps-ci n'est certainement pas du meilleur augure. Avant qu'il ne soit trop tard, il convient de rappeler la pertinence de l'impératif kantien qui reste toujours aussi compatible avec l'égalité intrinsèque de tous les êtres humains et par conséquent avec l'analyse de classe malgré les pathétiques retouches surdéterminées d'un Jürgen Habermas. Le mal est souvent en nous-mêmes plutôt que chez le voisin (ce " Palestinien " !) faisant office de bouc émissaire de service. Du temps de Rabin les gens comme moi et les citoyens sensés en Israël ou ailleurs, respiraient un meilleur air. Nous ne nous laisserons pas confiner dans l'ombre par des gens qui intellectuellement ne nous valent pas quand bien même ils nous font l'honneur douteux de nous piller, de nous occulter ou de nous craindre. Aucun compromis n'est possible tant que toute la place qui nous revient de droit ne nous sera pas rendue et qu'on nous fasse le plaisir de nous supprimer le concert de perroquets trop bien dressés. Nous avons l'habitude de parler pour nous-mêmes et nous attendons des autres qu'ils fassent de même.
Ceci n'est qu'un début : la liste continuera sous peu et aura comme objet les actions de ces nombreux Canadiens (Québécois inclus), victimes d'un voyeurisme intellectuel caractéristique quasiment institutionnalisé qui leur fait perdre plus de temps et de ressources publiques à épier le travail des autres qu'à s'y livrer eux-mêmes avec un minimum d'originalité - c'est-à-dire, au fond, avec un minimum d'honnêteté scientifique. Ces nombreux commentateurs (surtout juifs) du Globe and Mail, de ces gens qui apprirent dans mes cours la différence paradigmatique entre des Baldwin-Lafontaine d'une part et un Dorion d'autre part pour ne retenir et n'encenser que les deux premiers, et jusqu'à un Ed Broadbent, ce Milliband putatif canadien mettant d'instinct Max Weber là où les étudiants auraient préféré Marx, s'entichant de la réforme du système électoral après s'être fait accorder une perche dorée comme supposé défenseur de la démocratie. (15) De ces pathétiques " professeurs " bien " assis " (v. Rimbaud) sur leur permanence parmi lesquels ceux qui prétendent enseigner la psychologie voire la psychanalyse dans des facultés reconnues mais qui n'hésitent pas à voler votre travail tout en oubliant consciencieusement de vous citer. De ces autres tel un Jeffrey Simpson qui se prend trop aisément pour plus qu'un prévisible petit journaliste de droite tout en écrivant un livre sur la dictature de l'exécutif dont il sait trop bien l'origine réelle tout comme Mulroney sait exactement où il prit l'idée du nécessaire renforcement du rôle des " backbenchers " (députés d'arrière-bancs) pour assurer la vitalité d'une démocratie parlementaire westminsterienne à la dérive. Ou encore les membres de la représentation canadienne à l'Onu (l'ambassadeur Fortier, Frechette, le général Baril et leurs attachés etc. dont on aimerait entendre les mises au point) du temps où je donnais mes cours de relations internationales ou encore les initiateurs occultes de la position canadienne sur les mines antipersonnel. Je passe pour l'instant sous silence les prétendues éminences grises judéo-fascistes et scélérates capables de concocter (éducation familiale oblige ?) un " "axe du mal " sur les bases de mes analyses humanistes et de résistance qui là encore ne leur étaient nullement adressées et dont j'ai bien peur qu'elles demeureront hors de leur portée intellectuelle et morale (l'utilisation de tels procédés dans leur position n'est-il pas pire que d'accoler une " étoile jaune " puisque l'on ne me donne pas le droit de réplique élémentaire ou plutôt, dans leur cas spécifique, le droit à une explication magistrale ? Pour qui ces gens-là se prennent-ils ? Du " dernier des hommes " Victor Hugo disait courageusement et sans orgueil " s'il n'en reste qu'un je serais celui-là ", une prise de position qui n'est pas à la portée de philo-sémites nietzschéens de seconde main, mais à qui l'histoire a déjà rendu les honneurs à maintes reprises. Qu'on se le tienne pour dit : contrairement à Nietzsche, je n'admire aucunement les faussaires. Aux pathétiques gesticulations d'une fausse Sibylle pseudépigraphique, je préfère toujours un texte original, celui de Suétone par exemple - ou si l'on préfère celui de Gilgamesh.) Aucun de ces tristes personnages n'était pourtant inscrit à mes cours ni ne dispose d'un abonnement à mon courrier électronique ; ils n'avaient légalement pas le droit de s'en servire ainsi. Aucun ne m'arrive moralement à la cheville encore qu'on aimerait savoir par quels moyens casher on pourrait se protéger de leur influence néfaste et indésirée (étant allé jusqu'à la Commission des droits et l'UNESCO en vain, je crois avoir épuisé tous les moyens existants exceptée la présente dénonciation.) Ils peuvent néanmoins être assurés d'une chose : je ne crois jamais avoir besoin de rien savoir de leur propre vie privée, leur vie publique suffisant amplement à donner le ton en particulier en ce qui concerne le recueil de l'information et n'incite nullement à plus de curiosité ! Il va sans dire que tous ceux-là sont coupables du même détournement de sens de concepts que je mis de l'avant d'une manière lumineuse qui leur permit d'en voir instantanément la pertinence ; mais ils sont coupables surtout de ne pas ignorer mon exclusion illégale et injuste et de se prétendre bons démocrates en feignant de l'ignorer tout en me pillant ou en laissant faire un pillage qui ne respecte aucune facette de mon intimité, de mon chez moi, à mon courrier électronique et jusqu'au clavier de mon ordinateur. Ils n'ignorent rien non plus de mes appels restés sans réponse. Or une injustice avalisée et maintenue est mille fois pire qu'une injustice commise. A mon humble avis tous les membres du NPD siégeant dans les instances de surveillance et de contrôle en particulier celles relatives aux services de renseignement devraient démissionner en bloc : ils sont payés pour ne rien faire. Ils n'ignorent pas ces avanies (mes appels furent en effets nombreux) mais partageant au fond les mêmes conceptions des droits et libertés ils ne se rendent même pas compte de l'étendue de leur duplicité et de leur complicité objective. Il va sans dire que dans leur cas autant que celui des sus-cités Todd et Wallerstein, les preuves de ce que j'avance abondent et sont faciles d'accès du fait des précautions prises. Encore qu'ils savent tous trop bien de quoi je parle. Cependant, le problème de fond réside dans le fait que la forma mentis indécrottable des élites canadiennes est celle de sujets, loyalistes par choix. Bond Head plus encore que Baldwin et Lafontaine demeure l'archétype du relais essentiel entre la métropole de l'heure et les institutions nationales compradores. La population générale le sait si bien qu'en tous points elle a appris d'instinct à savoir d'avance " jusqu'où ne pas aller trop loin " (16) dans la remise en cause de cette véritable servitude volontaire. " There must be a better way, there must be a better way ", voilà le leitmotiv en casaque rouge que lui répète sans se lasser une GRC disposant d'une neuvième ou onzième année en moyenne mais recevant des salaires rivalisant avec ceux des professeurs en titre, chaque fois que l'injustice provoque des manifestations. La solidarité avec les victimes de l'injustice est la dernière chose à laquelle vous pouvez vous attendre tant il est vrai que préférer Burke à Thomas Paine a un coût. L'indignation devant l'injustice est un instinct qui fait entièrement défaut (et qui est préventivement exclu par l'Article 1 de la charte canadienne des droits et libertés qui assujetti ces dernières à des " limites raisonnables " au sein d'une société " démocratique " reposant solidement sur la spoliation continue du peuple via un scrutin majoritaire à un seul tour.). Un sujet ne se définit que par rapport à sa reconnaissance du ventre et à la bienveillance témoignée par ses maîtres. Le seul résidu humain survivant dans cette structure tient au fait que tous, en haut comme en bas de l'échelle sociale, savent à quel point la " méritocratie " n'entre en rien dans la position sociale de chacun. Il y a donc bien un " rêve canadien " plus pernicieux encore que le " rêve américain " mais il ne s'adresse pas aux mêmes personnes. Par l'internalisation de l'idéal de la servitude générale, il entretient paradoxalement l'espoir de ce que je pourrais qualifier de " complexe de la journée des fous de Babylone ". Malheureusement, le jeu des chaises musicales reste prédéterminé ainsi que l'a de nouveau montré Newman dans son analyse de la composition des classes dominantes actuelles. Cette " congélation " (Rae ) caractéristique d'une absence de devenir autonome explique pourquoi les Canadiens (Québécois inclus) continueront encore longtemps leur recherche masochiste des éléments constituant leur personnalité nationale propre. Le seul horizon naturel de ces élites consiste à monnayer leur statut " biblique " de porteurs d'eau et de scieurs de bois et à s'efforcer d'en inculquer l'inévitabilité à leur peuple tout entier comme représentant la destinée naturelle du pays auquel le siècle prochain (comme toujours) appartiendra assurément. Les élites canadiennes ayant cet avantage sur les autres que leur " retour " nietzschéen, médiocrité cultivée incluse, s'est accompli et s'est pérennisé de longue date. Je leur avais proposé comme fondements d'une telle recherche alternative des caractéristiques nationales l'approfondissement de l'Etat-providence avancé qu'ils avaient su mettre en place en Amérique du Nord grâce à la poussée socialiste et socialisante des années trente et quarante : cela leur a fait peur. A défaut donc de cette voie il ne reste plus guère que deux alternatives : Bond Head ou Thomas Paine. (Le malheureux De Lorimier, comme on sait, était Français et pour ce qui est des Patriotes tels William Lyon Mackenzie, Nelson et quelques autres échappant au gibet ils furent contraints de trouver refuge dans la seule république existant dans cette partie du continent américain.)
En guise de conclusion j'aimerais souligner un élément fondamental qui explique mon aversion pour les modes de sélection actuels et mon insistance à défendre la " discrimination positive ", de préférence sur des bases de classe ce qui reste le plus sûr moyen d'atteindre les objectifs fixés sans enclencher une illusoire mobilité sociale perverse qui ne serait qu'une cooptation de caste : tant qu'une catégorie de gens se sentira et se comportera comme si elle était spécifiquement " élue ", l'égalité entre tous les êtres humains sera battue en brèche. Les systèmes les plus pernicieux du genre de celui représenté par la logique désincarnée de Rawls, qui exclut axiomatiquement ce qu'elle devrait prouver, seront développés pour légitimer cette inégalité dont on peut admirer tous les jours l'abjecte nature factice (entre autre mais non uniquement dans la pratique du plagiat et de l'exclusion ...) Les écarts croissants entre revenus défendus aujourd'hui avec tant d'aplomb par des gens à qui la société fit la courte échelle par un fallacieux sentiment de culpabilité et qui sont si prompts aujourd'hui à débiter du Rawls, du Giddens ou de l'Obadiah Yossef ne seraient même pas concevables dans une société n'affichant pas le mépris de l'égalité humaine et donc le mépris de la majorité des membres de l'espèce. Tant il est vrai que les conditions d'existence précèdent la conscience. Par conséquent, tout ce qui ne respecte pas cet axiome humain de l'égalité entre les êtres, inscrit dans les conditions d'existence et de reproduction de l'espèce, devrait être écarté comme une chose malsaine et nuisible pour l'espèce entière. L'histoire enseigne que ne pas le faire comporte nécessairement un coût élevé.
Suite 18 septembre 2003: Avron-Taylor-Granatstein
Le dimanche 10 août 2003 à l'émission télévisée " Israel today ", un supposé dr. Avron était invité. Par le discours qu'il tenait sur le " langage " il était évident qu'il avait lu ma critique de Diéguez (voir sur ce même site) qui n'avait encore parue que sous forme de courrier électronique privé. Cet Avron fut présenté comme un chercheur employé par le Gilo Center de la Hebrew university - cependant, vérifications faites sur Internet, il n'apparaît pas sur la liste du corps professoral, pratique qui est assez répandue avec les Israéliens. ( Durant le processus d'Oslo, un quelconque Cohen fut donné par la presse comme un participant canadien de première importance de sorte que je décidais de le contacter pour l'inviter dans mes cours pour le bénéfice de mes étudiant-e-s. Malgré toutes mes tentatives il me fut impossible de le joindre. Puis les journaux montréalais se mirent à " couvrir " la chose en le représentant comme un joueur de jazz ! Ce qui donne à penser qu'au Mossad on est aussi bon dans les deux rôles à condition toutefois de pouvoir " pomper " dans les ressources d'Echelon et celles des systèmes de Norad ! Quoiqu'il en soit, je ne me souviens pas d'avoir invité cet intrus ou le personnel de " Israel today " dans mon courrier électronique alors que lui, les siens et leurs semblables me coûtent plus de 8 années de mon salaire de professeur et ma carrière. Par conséquent, que ma malédiction les emporte s'ils s'inspirent de mon travail sans en donner la référence avec le respect qui lui est dû. Au fond, on ne comprend pas pourquoi ces gens-là se sentent obligés de voler ce qu'ils pourraient obtenir par des voies normales et civilisées: il leur suffirait de m'inviter pour dire son fait au criminel de guerre Sharon et aux siens, cette peste brune qui a corrompu l'esprit juif et occidental. Car, en toute modestie, je pense avoir une meilleure idée de la judéité qu'eux (sans parler du savoir-vivre)
Charles Taylor, l'autoproclamé spécialiste de Hegel à McGill. Ce " grand " philosophe devrait nous dire publiquement où il pris sa soudaine infatuation pour le concept de " citoyenneté " que j'avais introduit dans mes cours (et mes Recueils de textes destinés à mes étudiant-e-s) en adaptant l'apport essentiel du marxiste Etienne Balibar à la question constitutionnelle centrale du Canada de l'époque. Avant l'arrivée en renfort à McGill d'un Drummond, la " War room " d'Ottawa disposait déjà de nombreux relais universitaires tacites ou directs, c'est un fait facilement vérifiable à l'UQAM comme partout ailleurs. Mais on ne comprend pas ce qui fait croire à certains juifs canadiens qu'ils peuvent se servir de mes préparations de cours et de mon travail sans en donner la référence, tout en transformant mes enseignements en galimatias réactionnaires et tout en étant payé à ma place. Pour ce qui concerne Taylor, il serait plus honnête que ce grand spécialiste de province nous dise comment, citoyenneté ou pas, il réussit ces jours-ci à conjuguer l'intersubjectivité avec le projet de création d'un " Etat juif ", c'est-à-dire d'un Etat par définition raciste et théocratique, fut-il destiné sous cette forme à devenir un " grand " ou un " petit " Israël? Ceci serait bien plus utile. En premier lieu pour sa propre élucidation conceptuelle.
L' " historien officiel " Granatstein, ce forcené du contrôle des archives, soucieux d'adroites épurations pour le compte du Pouvoir (avec un grand P comme dans ... " pitre " ?) et pour le compte du " Government Party " ne vaut guère mieux. On se souviendra de son traitement cauteleux du Premier Ministre Mackenzie King, de sa prudence calculée à ne rien révéler avant qu'elles ne tombent dans le domaine public des fresques nocturnes du personnage, des séances divinatoires avec son chien mort et d'autres pratiques semblables, dignes de l'isolement d'une Bytown ! On se souviendra aussi de son souci de gommer les flirts et le copinage du personnage avec le fascisme et Hitler en personne avant l'entrée en guerre de ses maîtres anglais ! Il est vrai que ce Mackenzie King fut l'auteur sur commande de Industry and Humanity pour le compte de Rockefeller et des magnats du charbon américain après le massacre des mineurs du Colorado ! L'ascension sociale se paie très chère pour certains personnages de ce calibre et coûte encore plus cher aux pauvres peuples qui la tolèrent et permettent qu'on mutile ainsi leur histoire. La question qui se pose légitimement désormais consiste à savoir si l'accès prioritaire aux archives réservé de facto à certains n'est pas également le moyen proto-légal d'assurer leur épuration préventive, ce qui constituerait un crime contre la mémoire nationale et la mémoire de l'humanité. A en juger par les évidences irréfutables, ce Granatstein, ainsi que nombreux des siens, s'invitait subrepticement dans mes cours hier, sans payer ses frais de scolarité, comme il s'invite encore aujourd'hui dans mon courrier électronique : il m'a volé jusqu'à son titre " pirouette ", grand connaisseur de la langue française qu'il est. Il importe peu que ces actes de voyeurisme et de vol soient commis directement ou pas : les faits sont là, qui les condamnent sans retour. A supposer la levée improbable d'une indisposition viscérale de ma part, ce juif canadien accepterait-il que je m'introduise dans sa vie privée ? Pour qui au juste certains gens se prennent-ils ? Rappelons que récemment ce branque trouvait légitime de vendre la voiture d'Hitler aux enchères puisque : " pourquoi ne profiterions nous pas des dépouilles de ces bâtards nazis ? ". En effet, pourquoi pas ? ... ça permet ensuite de donner des leçons et des cours ... et de marchandiser une certaine mémoire largement amnésique. Granatstein est aussi le branque qui n'hésita pas à argumenter pour le retrait de la permanence aux professeurs titulaires pour se débarrasser des professeurs de gauche en particulier les professeurs dits " marxistes " (est-il naïf à manger du foin ou simplement idiot? Combien de professeurs marxistes canadiens connaît-on ?) supposément engagés en grand nombre durant les années soixante et ainsi faire plus de place à des Cotler et des Rebick et d'autres " professeurs " semblables dont l'objectivité est, comme on sait, à toute épreuve - ayant appris petits combien de maîtres servir à la fois. Il y a des limites à ce qui peut être toléré. En matière d'objectivité historiographique l'historien tory Donald Grant Creighton valut toujours mieux, professionnellement parlant. Il est vrai qu'il n'aurait jamais pu imaginer que sa "forked road" allait se métamorphoser en une voie royale pour la nouvelle classe décrite par P. C. Newman, cette " caste " qui finit par vendre sans état d'âme aux USA ce qui restait du Canada en se glissant dans les dépouilles des anciennes élites go-between et compradores héritées de temps coloniaux encore récents. Sans pour autant donner la moindre possibilité aux citoyens canadiens de récupérer au Parlement canadien ou au Congrès américain le poids démocratique qu'ils ont désormais perdu de manière quasi-irréversible aux mains de ces nouveaux sujets impériaux philo-sémites nietzschéens. A tout prendre, tant que les archives et les postes universitaires resteront dans ce genre de mains là, nous nous consolerons en remarquant qu'avec un peu de méthode marxiste et beaucoup d'honnêteté personnelle, un Stanley Bréhaut Ryerson fut capable d'écrire une histoire authentique et irréfutable du pays à partir de sources secondaires et de recoupements critiques. Or, contre cela, aucun pseudo bas ou haut clergé auto-proclamé ne pourra jamais rien.
NOTES :
1) Certains étudiants nord-américains connaissent bien la manie du Pentagone et du Département d'Etat et de leurs larbins canadiens de procéder à des simulations avant toute intervention militaire pour affiner leurs mesures de contrôle de l'opinion publique. Depuis la chute de l'URSS leurs services disposent de moyens et de budgets aussi énormes qu'inutiles. Il importait donc d'en justifier la raison d'être permanente. La lutte antiterroriste et le nouveau " Pearl Harbor " du 11 septembre 2001 tant souhaité par des Wolfowitz et consort furent de ce point de vue une aubaine : mieux que le prétexte de lutte contre la drogue utilisé antérieurement, il permit de légaliser la pratique selon laquelle ces outils d'espionnage extérieur étaient désormais utilisés pour assurer le contrôle de l'opinion publique domestique et internationale par le biais de ce que j'appellerais le " intelligence engineering " via la systématisation orwellienne de la désinformation. Si ajoute depuis les années quatre-vingt le développement de nouvelles technologies, telles l'indexation ciblée ou le eye-tracking, la généralisation des techniques développées dans le champ de la publicité et des sondages, à savoir le ciblage de catégories sociales et d'individus spécifiques sur une base parfaitement illégale, souvent entièrement ou partiellement marchande (v. Nye) et permanente. Jusqu'à Jénine, le Mossad et nombres de juifs plus ou moins moralement et historiquement avertis ont cru pouvoir ajouter à cela le catéchisme culpabilisant de l'antisémitisme allégrement et machiavéliquement confondu avec l'antisionisme de droite. Dans une telle stratégie la vie privée des individus ainsi désignés est jugée ne plus avoir d'importance (et par extension l'impact de telles activités criminelles sur leurs familles est expulsé du champ des pratiques qui peuvent être questionnées et devraient être considérées d'instinct comme répréhensibles. Ce sont des pratiques qui contreviennent aux chartes des droits et libertés nationales et internationales et plus encore aux lois de la décence humaine. On crée ainsi un champ d'immunité pour les élites et leurs larbins. On s'illusionne, à tort. Le " retour " du bâton sera rude. La supposée " open sociéty " bourgeoise en apparence réfractaire aux " blueprints " toujours platonisant ou socialisant se mord aujourd'hui la queue en révélant son hideux visage nietzschéen (philo-sémite ou pas) de monstre froid et liberticide.
2) Ceci inclut les écoutes électroniques, la surveillance vidéo-caméra, la surveillance Internet en particulier à partir du trafic lié aux adresses IP toujours aussi individuelles et faciles à retracer qu'une boîte postale ordinaire ou grâce à des " cookies " espions, le tracking permanent par recoupage des informations disponibles quotidiennement recueillies dans tous les endroits publics etc. En cas de besoin, la surveillance peut utiliser désormais d'autres moyens plus performants encore par exemple ceux dérivés des technologies nouvelles telle l'imagerie basée sur les ondes longues qui font fie des murs et autres obstacles du genre et qui rendent cette surveillance toujours plus pernicieuse.
3) Voir son livre The Paradox of American Power (2002) et son article " Power and Independence in the Information Age" Foreign Affairs, Fall 1998, disponible sur le site www. ksg.haravard.edu/prg/nye/power.pdf. Il est ici demandé à Joseph Nye comment il en arriva à réviser un peu ses thèses de départ concernant l'interdépendance, révision dans laquelle, à l'image de Todd, il fit part soudainement de sa compréhension nouvelle de la ligue athénienne de Délos (p. 159) et donc de la problématique de l'empire hors des platitudes spengleriennes recuites à la Paul Kennedy ! Ajoutons que Nye devrait relire ce qu'il a de toute évidence mal lu puisque sa révision laisse à désirer. On sait à quoi tenait sa thèse de départ sur l'interdépendance (politiquement et intellectuellement opposée à la théorie latino-américaine de " dependency " ) : interdépendance, vulnérabilité, turbulence (terme d'ailleurs emprunté aux théoriciens de l'intégration) et prééminence (saliency) des problèmes exigeant une approche se réclamant de la pratique hégémonique de la " résolution des conflits ". Le fait d'épiloguer sur la différence entre soft power et hard power n'ajoute pas grand chose à Duverger et ne fait que paraphraser en les appauvrissant les conceptions liées à la théorie de l'hégémonie et de la coercition. En outre, se rabattre sur la baisse des coûts (p. 43) due à l'actuelle révolution dans les secteurs de l'informatique et de la télécommunication supposément contrôlés pour longtemps par les " premiers arrivés " américains démontre une totale incompréhension de la logique révélée par la délocalisation des entreprises, les déséquilibres fondamentaux et la baisse du pouvoir d'achat des groupes qualifiés par Julius Wilson de working poors auxquels s'ajoute de plus en plus les travailleurs des secteurs préférés de Nye et quelques agents boursiers ! Données objectives que par ailleurs il n'ignore pas puisque, toujours aussi imperturbable et égal à lui-même, il rapporte le fait que les 20 % les plus pauvres au Japon sont dans une position 50 % meilleure que les 20 % les plus pauvres aux USA. (p 132) M. Nye n'a toujours rien compris à la logique de la loi de la valeur qui sous-tend ce que j'ai appelé " l'échelle de la valeur ajoutée " (empiriquement mal approchée par les normes IAS si chères aux comparaisons du MITI japonais. Finalement Nye s'en remet au fait " qu'être les premiers " confère un avantage surtout lorsque l'on dispose des attributs principaux du soft power parmi lesquels la principale monnaie de réserve internationale et l'avantage technologique lié au contrôle et au " recueil " de l'information reposant sur des techniques " d'intelligence ". ( l'idée est répétée à plusieurs reprise, Joseph Nye sachant parfaitement de quoi il parle du fait de ses fonctions ) La boucle est ainsi bouclée : du moins Nye a-t-il ici l'honnêteté de dire tout haut ce que d'autres dont le Mossad et les nombreux larbins écrivant sur la base de ses fiches font tout bas ! Mais à ce compte le soft power reposerait sur le vol pur et simple et voici donc Proudhon s'ajoutant à Marx de la même façon que l'argent sale s'ajoute à la richesse de l'empire sans que les statistiques connues des Nye, Vernon, et autre Stobough ne se soucient d'en rendre compte. Le contrôle des paradis fiscaux si nécessaires aux exportations américaines, n'est-ce pas là la meilleure illustration du soft power à l'heure de la " lutte contre le terrorisme " ? Il n'est donc pas sûr que M. Nye ait pris l'exacte mesure des phénomènes qui causent la perte d'influence relative (p xiii ) de son pays. De la même manière sa dénonciation (p 11) des " unilatéralistes arrogants " (à la Kagan et Kristol) ne peut guère porter de fruit s'il s'emploie besogneusement à omettre de traiter du problème sioniste de droite par excellence, à savoir la question du temple qui n'empoisonne pas seulement la politique américaine au Moyen-Orient. Au fait, en quoi un Clinton, pourtant mis au courant et intelligemment conseillé, serait-il plus fréquentable qu'un Perle ou un Wolfowitz ou un Sharon puisque à Camp David II il prend outrancièrement le parti des sionistes de droite justement sur la question d'un temple de Salomon, déjà illégitime dans sa légende usurpatrice royale et pour lequel aucune évidence archéologique scientifiquement irréfutable n'existe ainsi que lui a fait modestement remarquer le Président Arafat ? Nye croit-il que nous sommes disposés à changer la proie pour l'ombre ? Le médium pour le message ? La libre conscience pour un temple du Veau d'Or dispensant une information " autorisée " ?. S'il ne s'agissait que de la reconstruction du temple ne soi, ce ne serait là qu'une odieuse injuste perpétrée contre les Palestiniens et les Musulmans. Mais Huntington a raison : plus que de cela, il s'agit d'une attaque en règle contre les fondements de la civilisation moderne, démocratique au sens plein et égalitaire du terme et laïque. Il suffit de peser les manœuvres incessantes d'un " Grand Maître " de l'acabit d'un Alain Bauer que personne à ma connaissance n'a élu démocratiquement, pour mesurer les dangers recelés par cette idéologie sioniste de droite. Or ce qui est vrai du Grand Orient de France l'est d'autant plus pour les autres franc-maçonneries et a fortiori pour les sectes ouvertement inégalitaires que la CIA a trouvées et trouve toujours politique d'appuyer.
4) Je ne donnerais qu'un exemple de cet odieux pillage vénal : j'aidais mon frère à faire son vin et la discussion porta sur la rareté, l'âge et le prix des chênes servant à confectionner les fûts. J'émis l'idée (lors de cette discussion privée, chez nous) que des fûts ordinaires dans lesquels on aurait inséré de longues lattes de chêne pourraient conférer au vin les mêmes vertus. Il se trouva des salauds pour voler et commercialiser l'idée sans jamais ressentir le besoin de me contacter. Mais le problème principal porte sur l'utilisation et le détournement à des fins purement vénales qui sont ainsi faits d'une information recueillie illégalement par des services d'Etat qui devraient être tenus de respecter leurs propres règles de fonctionnement compatibles avec une société démocratique. En outre il serait bon de renforcer les normes portant sur les " appellations contrôlées " de sorte que seules ne pourraient bénéficier des labels établis les procès de production reposant sur les pratiques anciennes. D'autres exemples pourraient être alignés mais cela serait trop fastidieux.
5) Vous êtes en droit de vous demander pourquoi ce spécialiste des structures de parenté, auto-proclamé selon une manie irrépressible ces temps-ci, a jugé bon de se réclamer par écrit d'une demi-filiation juive (p 141) par son grand-père (sic !) laissant inopinément dans l'ombre l'autre moitié qui peut ainsi faire l'objet de commérages hors sujet et pas du tout concernés avec ces structures ! Ce pourrait-il que le spectre de Lénine le hantât à son insu ? Ou ne faut-il voir là qu'un malheureux effet de la loi générale de l'entropie, du moins lorsque la " vie " ainsi que le dit Penrose (ou Lénine ?) ne vienne en inverser la tendance ?
6) En élaborant son socialisme réformateur Wallerstein s'adresse aux " social scientistes " dont le travail serait ni plus ni moins que de corriger les analyses qui auraient jusqu'ici laissé à désirer (idem, p 13) Puis poussant la plaisanterie jusqu'au bout de sa pathétique et risible inconscience il n'hésite pas à demander tout de go : " Is there some way in which the specialist can relate to the non-specialist as an equal ? " (idem, p 19) Mais, en ne se mouchant pas du pied gauche doit-on lui répondre charitablement et fraternellement à la fois !
7) Que représente l'attachement à la préservation et à l'extension de la propriété publique et de plus en plus collective sinon l'exigence de l'approfondissement de la démocratie par la socialisation de ces paramètres, base objective de son existence et de sa réalisation ?
8) La " complexité " ainsi comprise n'est pas étrangère à la pataphysique culinaire. Ainsi prenez un bol, un jaune d'œuf, un peu de moutarde, de l'huile et une tourniquaise. Tournez délicatement le jaune d'œuf et la moutarde au moyen de l'instrument sus-cité tout en versant l'huile peu a peu. Observez le changement d' " état " qui se produit dans le bol. Lorsque les éléments acquièrent leur " équilibre " reversez un peu d'huile et observez le passage de l'" ordre " au " désordre " puis à l'ordre de nouveau. Piqué à cette " flèche " ne cherchez pas d'autre " sens " à l'existence. Surtout pour ne pas vous lasser de cette théorie de la complexité importée abusivement dans les sciences sociales passez-vous un disque de Boris Vian, un boogie-woogie ou un disque yé-yé et si vos articulations le permettent encore oubliez ce charabia indigeste et laissez vous allez ! Notez pour finir que, de son propre aveu, Edgar Morin, qui depuis sa naissance à de la corde de pendu, rate aussi la mayonnaise et il serait étonnant que ses disciples (gosh !) à la Wallerstein réussissent mieux que lui !
9) Pas plus qu'eux je ne sais plus s'il faut écrire ce terme avec un " j " minuscule ou majuscule tant les judéo-fascistes qui tiennent le haut du pavé aujourd'hui cherchent à convaincre l'ensemble de la communauté internationale de la nécessité de faire d'Israël un " Etat juif ", ce qu'il est pratiquement déjà si nous prenons en considération le statut de seconde classe que subissent les Arabes israéliens ! A vrai dire, pour ma part, je suis lassé d'avoir à utiliser le terme mais on conviendra avec moi que pour l'heure dire " fasciste " là où il faut proprement dire " judéo-fasciste " serait une aussi grande trahison et mystification que de faire l'impasse sur le problème de la reconstruction militaire du temple. Mon espérance de principe consiste à croire que ce n'est qu'une mauvaise phase historique et qu'elle ne nous coûtera pas tous trop cher - pour autant que cesse l'occultation et la suppression du débat. Pour le reste je fus parmi les premiers, sinon le premier, à rappeler que l'histoire des communautés juives (particulièrement de celles appartenant à la Diaspora) était plurielle et qu'elle était singulièrement diminuée par tous ces Obadiah Yossef, Sharon et compagnie d'aujourd'hui et par leurs nombreux thuriféraires, actifs ou passifs. On ne rappellera jamais assez l'importance de la conscience de classe pour faire échec à l'exclusivisme de tout bord.
10) M.Vidal-Naquet écrit par exemple un livre sur les origines de la Déportation et de la solution finale. Cet ouvrage aurait pu être qualifié de courageux à d'autres époques. C'est un livre exemplaire comparé au flot d'inepties déversées par tant d'idéologues au demeurant de plus en plus ouvertement philo-sémites nietzschéennes sinon carrément judéo-fascistes. Pourtant, son histoire passe à côté de l'essentiel, l'exhumation dans les boîtes d'archives qui comme on sait sont d'un accès subtilement contrôlé, des racines philo-sémites nietzschéennes du fascisme et par conséquent de sa dérive nazie, autrement dit des racines de classe de ce que j'ai appelé l'exclusivisme. Que vaut la recherche du point " j " de la " solution finale ", cette maladie infantile de la périodisation qui ne peut en fait que trivialiser une évidence, face à l'explication des causes profondes et nécessaires d'une telle dégénérescence intellectuelle, morales et politiques ? Un procès peut livrer des informations utiles à un historien, cependant l'avocat et l'historien ne servent pas les mêmes maîtres. Les préoccupations et les procédures légales ne peuvent se substituer aux finalités ni à la méthodologie de l'historien. On connaît la passivité conformiste et faussement défensive, représentant sans doute le fruit d'une situation de précarité centenaire, de certains dirigeants de ghettos est-européens durant la montée du fascisme, prolongée jusque sous les premières années du fascisme et du nazisme. On connaît moins le comportement des grandes et moyennes fortunes juives à la même époque. Cette connaissance serait pourtant nécessaire pour appréhender correctement les luttes de classes durant cette période et pour dissiper certaines illusions contemporaines concernant " l'argent des juifs ". Le capitalisme et les crises économiques qui lui sont dues n'ont-ils pas les mêmes résultats en Israël comme ailleurs ? En tout état de cause, une telle histoire exempte d'amnésie, naturelle ou cultivée, permettrait d'exiger l'expropriation de ces grandes fortunes en guise de " réparation " qui ne soit pas une insulte aux millions et millions de victimes tombées dans les rangs de la résistance au fascisme. Certainement l'exhumation de cette genèse n'est pas compatible avec un quelconque catéchisme vénal de la culpabilité : c'est là sa grande fierté. Mais ces origines sont, semble-t-il, destinées à demeurer aussi taboues que la discussion de la volonté judéo-fasciste de reconstruire le temple au prix d'une guerre de religion et de civilisation permanente que d'autres camouflent comme lutte contre l'intégrisme, " musulman " s'entend. Je l'ai dit une grande partie de la franc-maçonnerie française est pourrie à l'os et la présence d'Alain Bauer, ce Grand maître dangereux et outrepassant son rôle, aide aussi peu les choses que celle d'un Cukierman ou de tous ces " juifs " français oublieux de l'héritage salutaire de la Résistance. La constitution d'un Etat dans l'Etat reste aujourd'hui comme hier une voie nécessairement dangereuse et un cul-de-sac.
11) On lira avec intérêt l'exemplaire entrevue intitulée " Intervista a Gerard Debreu " a cura di Piero Bini e Luigino Bruni, in www.cceunifi.itdse/indici/numero35/debreu.htm. La présentation très pertinente est en italien, l'entrevue elle-même est en français. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, et à l'image de Joan Robinson, il n'est nul besoin de rivaliser avec Debreu dans son sujet de prédilection mathématique pour invalider ses théories économiques : il suffit de pouvoir nier la validité de ses axiomes de départ et des nécessaires effets qu'ils entraînent sur les conclusions qui peuvent en être tirées. Du reste nous donnerons la liste de ces axiomes nécessaires en langage courrant sachant d'avance que ni Debreu ni aucun de ses émules ne pourra se permettre cette " élégance citoyenne ", eux qui n'ont pas jugé scientifiquement utile de confronter ces axiomes aux critiques connues ni de les tester par exemple à l'aide des remarques perspicaces d'un Bortkéwicz à l'égard des fallacieuses interprétations portant sur l'œuvre de Marx ou celle de Walras en vogue chez les idéologues de régime plus que chez les économistes dignes du nom. (Jules Ferry n'écrivait-il pas déjà à Walras que les mathématiques ne sont qu'une " élégance " de la logique ?) L'élément essentiel est le suivant : tous les théoriciens de l'équilibre général, Walras et Sraffa compris, partent de l'hypothèse empirique baconienne qui donne les effets des médiations pour les phénomènes eux-mêmes. Debreu pousse la plaisanterie à sa limite finale : oubliant allégrement fruits et légumes il lui suffit de parler en terme de vitamines de sorte qu'au train où vont les choses le prolétariat devra bientôt manger du foin. A ce compte-là, ainsi que le disait Marx on est condamné à rester à la surface des choses et l'on s'empêche par définition de rien comprendre aux lois de mouvement concrètes de la réalité économique. Ainsi que je l'ai déjà montré, Sraffa non plus ne parvient pas à échapper à ce triste sort malgré ses efforts visant à restituer un peu de bon sens " ricardien " classique à ce que les Anglo-saxons appelle la " dismal disicpline " (v. l'Annexe de Tous ensemble.)
12) Depuis les tribulations initiales de New Left Review j'ai développé un malin plaisir à élucider (pour moi-même mais sans excès) les circonstances entourant la création de nouvelles revues " marxistes ". Celles entourant la dernière qui put compter sur l'appui de M. Hobsbawm m'échappent encore. Quel dommage ! Et pourtant dieu seul sait à quel point on aurait pu appeler de ses vœux la création d'une contre-culture authentiquement jacobine et marxiste en Angleterre !
13) Espérons que ce dernier ne remarquera pas cette première ébauche instinctive et inconsciente d'une ouverture philo-sémite nietzschéenne si droitière et si pro-américaine à laquelle semble-t-il tous les kabbalistes et ésotéristes associés promettent un si bel avenir, et qui est si propre à légitimer les pires criminels de guerre du genre Sharon pour autant qu'ils soutiennent la reconstruction du temple ! L'ancien para d'Algérie et de ses peu ragoûtantes instances de défense Le Pen aurait-il le hoquet face à la description camusienne d'un assassinat sur le sable blanc d'Alger, ce pastiche d'un de ces actes " spontanés " qu'un André Gide réprouverait en toute connaissance de cause mais qui aujourd'hui reviennent en vogue avec les scandaleux désirs de " retour " nietzschéens ? Certaines dérives semblent si naturelles ces temps-ci. Espérons qu'un Alain Bauer, Grand Maître un peu trop actif pour le bien d'une société vraiment transparente et démocratique, ne sera pas pour sa part tenté de pousser jusqu'au bout la logique sous-jacente aux réactions viscérales d'un Cuckierman, se que laisseraient craindre ses incessantes gesticulations si ouvertement et authentiquement pro-laiques dont on a cru pourtant comprendre qu'il prétendait de longue date vouloir redéfinir le contenu à neuf sans malheureusement trouver un nouveau Pascal digne du nom pour travailler le terrain! Je l'ai dit dans ma dénonciation de l'exclusivisme : la droite de toute engeance est toujours prête à sacrifier la liberté de conscience, qui doit nécessairement faire un place égale à l'athéisme, pour solidifier ses alliances de castes multiconfessionnelles. La gauche est donc avertie et, à la vérité, devrait l'être davantage !
14) J'ai pour ma part trouvé cette belle expression dans le magnifique pamphlet accompagnant le tour de chant 1972 du grand philosophe et chansonnier suisse René Zosso lors d'un spectacle auquel m'avait emmené un de ces inoubliables vrais professeurs si nombreux en France. D'autres l'ont utilisée qui ne seraient pas capables sans tricher d'en donner si simplement la provenance !
15) Qui se souvient encore de ce Broadbent, chef d'un NDP obnubilé par la contestation radicale (les Waffles) à l'image de l'anticommuniste viscéral David Lewis, refuser un rapport de James Laxer comme étant trop keynésien à son goût à lui qui, dit-il, " paid the piper " et avait donc le droit de choisir l'air et la chanson au moment même où le rapport Macdonald formulait tous les paramètres de démantèlement de l'Etat-providence canadien ? (Cela dit, si j'en crois les articles publiés dans le Globe and Mail depuis disons 1995 Laxer lui-même n'est pas exempt de la manie générale vis-à-vis de mon travail.) Je ne trouve pas pour ma part le pseudo-démocrate Ed Broadbent digne d'approcher et de se servir de mes concepts et analyses quand bien même il les triturerait à sa façon si bien rodée alors qu'il n'ignore rien de l'illégalité de mon exclusion.
16) Expression malheureuse de Jean Cocteau, cet artiste d'une grande sensibilité mais néanmoins capable de vénérer un Nietzsche comme tant de clercs trop fidèles de son époque. (Dernièrement, par un quelconque effet de mode, un article du journal lemonde.fr le montrait ému lors d'un pèlerinage sur les traces du " maître " !)
Annexe : Lettre adressée à Monsieur E. Todd.
Paul De Marco
42 Emmanuel Drive
Richmond Hill, ON
L4B 2B3
Date: Le 19 mai 2003
A : M. Emmanuel Todd
Institut national d'études démographiques.
Objet : Les références manquantes dans votre livre
Cher Monsieur Todd,
C'est à la fois avec étonnement et consternation que j'ai lu votre livre Après l'Empire: essai sur la décomposition du système américain, Gallimard, dépôt légal août 2002. J'y retrouve de nombreux concepts et théories que j'ai mis de l'avant dans des médiums pour lesquels, a priori, vous ne pouviez toujours avoir un accès, disons, ordinaire. Des oublis malencontreux sont parfois possibles et en l'état actuel des choses je ne désire pas me formaliser davantage. D'autant plus que j'estime devoir à la France l'essentiel de mon éducation critique et citoyenne.
Puis-je modestement vous demander d'inclure dans votre prochaine publication, article ou livre, peu importe, une reconnaissance explicite et claire de votre dette intellectuelle? Pour l'heure, vous comprendrez que la situation ne vous honore pas, pas plus qu'elle n'honore votre discipline au sens large, qui se trouve être aussi la mienne. Puis-je aussi vous demander de me faire parvenir directement à l'adresse indiquée ci-dessus la référence de la publication ou, à tout le moins, la formulation de la mise au point en question? J'attendrais votre réponse jusqu'au 15 juin 2003, inclusivement.
Je suis un professeur de relations internationales qui attend qu'on lui restitue son emploi. Vous comprendrez que je ne puis prendre ces choses-là trop à la légère, ni être flatté outre mesure par de tels " emprunts ".
Veuillez agréer, Cher Monsieur Emmanuel Todd, l'expression de mes salutations les plus distinguées.
Paul De Marco