''Les communistes ne permettront pas que l'on trahisse l'esprit de la Commune de Paris jusque dans leur Parti!''
Note ajoutée le 4 décembre 2007. Selon le COR, le Conseil d'orientation des retraites (voir le cinquième Rapport du 21 novembre 2003 disponible online à l'adresse http://www.cor-retraites.fr/), ''le besoin de financement du système de retraite en 2020 sera de l'ordre de 1 point de PIB soit 25 milliards d'euros'' (voir ''Retraites: Les comptes sont plus dégradés que prévu'' dans Le Monde 11 novembre 2007. Or, après 2020 le problème démographique lié au baby boom aura été largement absorbé. On sait également que l'Espagne a stabilisé son régime de retraite jusqu'en 2030 en légalisant 3 millions d'immigrants qui, du fait de leur âge contribuent puissamment au soutien du régime public de pension et du système d'éducation en pesant moins que la moyenne sur les systèmes de retraite et de santé. (Voir ci-dessus le résumé de l'article de Cécile Chambraud ''L'immigration dope l'Espagne.'') Quoiqu'il en soit, le bouclier fiscal (13 à 15 milliards par an) plus les exonérations fiscales accordées au patronat désormais sans contrepartie RTT (23 milliards par an), cela fait bien plus que le manque à gagner constaté par le COR. Quel gâchis!
En outre, selon L'Humanité: ''Seul point positif à noter pour les partisans d'une véritable réforme du financement: le COR, se référant au récent rapport de la Cour des comptes, plaide pour un examen des exonérations de cotisations sociales et fiscales (sur les salaires et autres revenus comme les stock-options), de ''leur finalité et de leurs effets sur le financement de la protection sociale en général, et des retraites en particulier''. Ces exonérations représentent un pactole de plus de 50 milliards d'euros de manque à gagner pour la Sécu, dont 20 milliards environ pour le système de retraite. Mais, pour l'essentiel, afin d'atteindre l'équilibre financier, le Conseil mise plutôt sur un nouveau durcissement des règles du droit à la retraite.'' (dans http://www.humanite.fr/2007-11-22_Politique_Retraites-le-COR-creuse-le-sillon-de-la-reforme-Fillon . Dans la même édition voir également les articles ''Les données du rapport remis aujourd'hui au premier ministre'' ainsi que ''La pension: quel niveau?'') On se demande pourquoi le COR et le journal Le Monde font mine de s'effrayer pour les soi-disant ''25 milliards manquants'' d'ici 2020 !!! Croient-ils avoir trouvé une orange facile à presser?
Soulignons que le Rapport du COR ne nie aucunement l'intention déjà contenue dans la Loi Fillon d'augmenter progressivement la retraite à 41 an d'ici 2012, puis progressivement au-delà de cette durée après cette échéance. C'est bien là tout l'enjeu de la négociation actuelle: Faire passer les bénéficiaires des régimes spéciaux pour des privilégiés, donc en faire des boucs émissaires. Ensuite, après avoir mis tous les travailleurs à 40 ans, on espère mettre en chantier en 2008 la vraie réforme qui se résumera au remplacement progressif du système public par répartition par des systèmes complémentaires privés alimentant le capital financier spéculatif et ses dérivés. Si la réforme passe, le système public ne sera plus qu'un reliquat juste bon à faire office d'assistance sociale plus que de retraite, puisque le concept même de retraite sera remisé à la fourrière avec bon nombre de travailleurs qui, comme aujourd'hui, ne trouveront pas d'emploi. En effet, aux dires même du COR, ils continueront en large partie à devoir être dispensés de recherche d'emploi (DRE) à la fin de la cinquantaine, comme c'est déjà le cas avec la loi de 2003. Sauf que la décote et l'indexation sur les prix (plutôt que sur les salaires) prévoiront à pénaliser ceux qui seront néanmoins contraints à prendre une retraite anticipée ou encore à se retrouver de facto hors du marché du travail ! Ceci ressemble à s'y méprendre à la tactique anglaise déclarant ''invalides'' quelque 2 millions de mineurs et de dockers, préalablement déclassés par Thatcher, afin de les sortir des listes officielles des chercheurs d'emploi. Mais avec la culpabilisation et les pénalités en plus !!! Tout ceci est une vaste supercherie. On vole tout simplement le travail différé des travailleurs, y compris sous forme d'heures supplémentaires exemptées de cotisations sociales.
La base syndicale, communiste et/ou radicale à raison : Il faut changer de cap; il convient désormais de parler sérieusement d'une harmonisation du système public de retraite à 37,5 ans dans le cadre d'une RTT stricte et d'une augmentation du salaire réel. De par leurs contradictions internes et leur non-viabilité à court terme, les réformes proposées aujourd'hui par la droite, avec le soutien tacite de la gauche officielle, semblent être le fait du proverbial joueur de fifre qui mène en musique son troupeau à la noyade.
Dans ces conditions, il est légitime de se demander pourquoi personne ne parle de la solution qui s'imposerait d'elle-même, à savoir du changement de la définition anti-dumping à l'OMC pour prendre en ligne de compte ce qui fut silencieusement exclu des négociations à l'OMC et au sein des blocs commerciaux (dont UE) par les apôtres arrogants et aveugles du ''libre échange'' asymétrique, un système qui détruit aujourd'hui leurs Etats-Nations au profit de la ''gouvernance globale privée''. Il s'agit bien de cette même gouvernance globale privée au nom de laquelle tant de pitres nous ont prêché de ''penser globalement mais d'agir uniquement au niveau local'' (Vieux motto: chacun à sa place et les moutons continueront à se faire tondre la laine sur le dos en restant gentiment à leur place.)
Le faux paradoxe est vite compris pour peu que l'on observe la structure des exportations chinoises aux USA: Près de la moitié (50%) de ces exportations proviennent de compagnies américaines ayant délocalisées leurs activités en Chine, comme Mattel. A quoi s'ajoute la stratégie de la ''wal-martyrisation'' selon une logique calquée du Repeal of the Corn Laws conseillé par Ricardo; comme on sait, cette politique prise aujourd'hui hors contexte et interprétée de manière douteuse, visait à tabler sur la spécialisation industrielle de la Grande Bretagne reléguant les Dominions, au demeurant protégés par des Tarifs Impériaux élevés et maintenu jusqu'à l'Accord de Westminster de 1939, au rang de fournisseurs de céréales et de matières premières. Il s'agit donc aujourd'hui d'une logique anti-nationale privilégiant exclusivement la ''gouvernance globale privée''.
Mais croit-on vraiment que le facteur travail ainsi que le cadre matériel de l'Etat-nation soient réellement liquéfiables à merci, à l'image de ces paysans du Moyen-Age dont les seigneurs féodaux croyaient qu'ils étaient corvéables à merci, croyance menant inéluctablement à la récurrence des jacqueries, des révoltes et des révolutions, dont la Guerre des paysans, analysée par Marx et Engels, ainsi que la Révolution française constituent le passage et le terme obligés.
Ceux qui pensent pouvoir substituer des narrations philosémites nietzschéennes à l'analyse marxiste prennent souvent leurs rêves idéologiques pour des réalités, menant ''la pensée et le cours des choses.
Contre le nettoyage idéologique anti-communiste.Il est temps de réagir, en particulier en reprenant le contrôle de nos partis communistes marxistes. Car, il n'aura échappé à personne que ce qui se trame aujourd'hui sous forme d'une ''modernisation'', ou d'une ''refondation'' contre-nature, comporte l'enterrement du mot ''communiste'', et, avec lui, de la méthode marxiste, tout particulièrement de la loi de la valeur, du matérialisme historique, par conséquent également de la théorie et de la pratique de la lutte des classes devant conduire à l'émancipation humaine. Ceci représente ni plus ni moins que la forme interne européenne du ''nettoyage idéologique'' mené par l'Otan dans les pays de l'Est, en particulier dans ex-Yougoslavie, au prix d'une agression armée crapuleuse … avec la complicité quasi-générale. Ici, les sections Kriegel, les sections philosémites nietzschéennes, sont éminemment coupables; le sont également celles incrustées au sein d'une IV Internationale qui ose présenter un infâme plagiaire tel Michael Löwy comme un théoricien de gauche. (Aujourd'hui ce type théoriquement louche voudrait passer pour un trotskiste bon tient en édulcorant mon concept d'écomarxisme en simple écosocialisme, préalablement abstrait de la loi de la valeur (!) ; il le fait sans jamais citer la référence à mon avancée théorique majeure malgré le poste universitaire qu'il occupe (!!); il le fait tout en cherchant à salir le Che, car ce lilliputien rémunéré ne le trouve pas assez anti-stalinien (!) à son goût, vu la redécouverte de son importance économique à la lueur du magnifique livre de Orlando Borrego El camino del fuego, (Ediciones Imagen Contemporanea, 2001) et suite à mon chapitre ''Pour le socialisme cubain'' inclus dans la seconde Partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme qui saluait la recherche d'une comptabilité marxiste rigoureuse par le Che. Ce Juif-Brésilien, ce lilliputien rémunéré et plagiaire, s'est également mis à démarcher la réédition monnayée du renégat Kautsky comme penseur de la religion et du … christianisme (malgré, ou à cause de la mise au point sur la psychoanalyse marxiste dans la seconde partie de mon livre cité ci-dessus). Ceci en dépit du fait que nous savons tous à quoi nous en tenir à propos de cet idéologue Juif-Allemand tendancieux, anti-feuerbachien et anti-marxiste dont l'apothéose fut la défense du Reich allemand et de la guerre mondiale pour ''le partage du monde'' du temps où la communauté juive la plus nombreuse vivait en Allemagne pays dans lequel elle était surreprésentée dans toutes les positions importantes, comme c'est le cas maintenant aux USA et en France! Pourra-t-on me reprocher de voir là l'usuelle manière dévoyée, d'ailleurs purement pitre, et auto-infligée comme une idiosyncrasie perverse et voyeuriste, des usuels pitres philosémites nietzschéens, qui consiste à faire ''l'inverse'' (voir le rosicrucien, anti-philosémite nietzschéen avant l'heure car anti ''race élue'', Leibniz; un savant qui, comme Herder, restait toujours scientifique jusqu'au bout des ongles comme le démontre l'infinitésimalisme de son concept de l'''inné'', au demeurant toujours interprété de travers) de ce que disent les théoriciens égalitaires à qui ils n'arrivent pas même à la semelle des souliers? Voir là-dessus la revue trotskiste anglaise Socialist Resistance de décembre 2007)
Ces sections pro-sionistes continuent leur travail. Elles le font désormais directement contre nous. Totalement inutiles et surtout nocives pour ce qui regarde la critique constructive du communisme, elles valent possiblement encore moins en ce qui a trait à la critique du capitalisme. Témoins les pathétiques G. Lukacs et le philosémite nietzschéen Benjamin qui préféraient, le premier le pluralisme politique occidental relevant de la logique de la propriété privée ainsi que des préjugés de la tradition culturelle de classe, sous couleur d'autonomie de l'intelligentsia atlantiste totalement indéfendables pour des marxiste, le second par sa reformulation philosémite nietzschéenne et cabaliste du devenir de l'humanité. Ces deux-là servent de ''figures'' paradigmatiques mais on pourraient tout aussi bien citer Enrico Berlinguer, celui-là même qui disait en privé préféré l'Otan dans une Italie miné par le Gladio et qui contribua plus que tout le reste à détruire les bases du Parti Communiste Italien. La liste est très longue (Kautsky et ses collègues responsables de la montée d'Hitler, Kamenev, Blum, ''œur occulté du sujet de la perception et des critiques acceptables du communisme dans les sociétés occidentales travaillées sournoisement par les franc-maçonneries philosémites nietzschéennes. Par l'action calculée de ces éternelles pitres et embusqués vieille rengaine, en effetle matérialisme historique perd son caractère de théorie de l'émancipation égalitaire de l'humanité par l'entremise du prolétariat, pour redevenir un historicisme vulgaire, mis à la sauce hiérarchique des narrations biblique, franc-maçonnique et cabaliste servant ainsi des fins exactement opposées. Lorsque leurs ''anges'' les abandonnent en chemin à la frontière comme Benjamin, est-ce alors un hasard?
Pour ma part, j'estime que ceux qui ne sont pas communistes sont dans leurs droits. Mais ils n'ont plus aucune place dans le Parti communiste. Surtout si leur but, le nettoyage idéologique, vise à priver le prolétariat de son organisation autonome, afin de diminuer sa possibilité à développer sa propre conscience de classe et son propre programme politique devant lui servir à entrer en lutte ou en alliance avec les autres classes sociales, dans la Formation Sociale Nationale( ou Supranationale, par ex., l'Europe sociale), ou encore au niveau d'une Internationale à rebâtir sans chiffre, par le biais d'une transition respectueuse de la Charte de l'ONU (non-ingérence), ainsi que je l'expose dans mon Pour Marx, contre le nihilisme (voir section Livres du même site.) Si ces gens-là ne veulent pas partir d'eux-mêmes, pour se donner les moyens de faire valoir leurs notoires talents par leurs propres forces sans nous phagocyter, qu'ils soient tout bonnement jetés hors du Parti. Car trop souvent leurs talents consistent à substituer Derrida et d'autres pitres semblables à Marx, tout en occultant besogneusement toute pensée marxiste authentique dans les organes théoriques du Parti qu'ils dirigent de manière illégitime. Qu'ont-ils contribués eux-mêmes, au juste, depuis la mort de George Marchais, donc depuis leur laborieuse arrivée au ''sommet''?
Ce qu'il y a d'odieux dans leur démarche tient au fait que, tant en France qu'en Italie, les forces communistes réunies arithmétiquement arrivent encore instantanément autour de 10 à 12 % au bas mot. L'effet d'un congrès unitaire bien préparé nous propulserait rapidement à 15 %, voire plus. Car un tel congrès unitaire induirait une forte dynamique, en particulier dans le contexte actuel où un Kessel, douillettement installé sur le perchoir du Medef, parle ouvertement de ''déconstruire'' l'Etat social mis en place par le Conseil National de la Résistance, pendant que son compère Sarkozy se croit autorisé à s'emparer, en les dénaturant, des symboles communistes forts, tel celui incarné par le jeune camarade et résistant Guy Môquet! Ce même mouvement de radicalisation du monde du travail se vérifie par la résistance de la base syndicale, tant en France, qu'en Italie ou que partout ailleurs. Si les PC piétinent à l'Est, c'est en large partie à cause de la trahison inscrite, contre mes appels, dans les statuts de la Gauche européenne dont j'avais proposé la formation confédérale et oecuménique au sieur Bertinotti, dans le but de peser sur le progrès de l'Europe sociale, avant de m'apercevoir quel genre de renégat prétentieux et vide il pouvait atre avec, soulignons-le, l'appui empressé des embusqués du PCF! On notera que malgré la répression fascistoïde et maccarthyste, totalement contraire à la tradition séculaire de l'Europe, qui fut menée par de pseudo-défenseurs des ''droits humains'' au cœur fragile, tel le honteux Vaclav Havel, le Parti communiste tchèque reste toujours le second parti du pays. Ceci dans un pays anciennement tchécoslovaque scinder en deux par les ralliés à l'Otan alors que la très grande majorité des Tchèques et des Slovaques voulait conserver leur unité fédérale! L'intégration de l'Est au sein de l'UE ne se fera pas par une lobotomie pro-capitaliste et pro-sioniste, une automutilation qui ne peut qu'enfanter le néocolonialisme le plus vil, elle ne pourra se faire au contraire que par la lutte commune, dépourvue de tout exclusivisme, en faveur d'une Europe sociale. La leçon du Printemps de Prague n'est pas la mise en place d'un second servage avec un bouclier anti-missile entièrement sous contrôle américain en prime.
Un tel Congrès unitaire réunirait donc oecuméniquement tous les communistes, sur la base du respect critique du passé, dans toutes ses nuances, avec toutes ses contradictions et toutes ses lacunes, mais surtout sur la base de la définition d'un avenir communiste à réinventer, jour après jour, dans les conditions concrètes du présent. L'avenir du communiste n'est pas de regarder mélancoliquement ou tristement dans le rétroviseur de l'histoire, mais bien d'appliquer le marxisme aux problèmes courants en nous aidant des expériences de nos anciens camarades, toutes tendances confondues: car alors, même leurs erreurs commises de bonne foi nous deviennent de précieux enseignements. Il ne servirait à rien de chercher à faire aujourd'hui les batailles du passé confortablement assis sur une chaise, tout en se gargarisant inutilement comme des génies ou des censeurs auto-élus, ce qui revient à minimiser puérilement les immenses problèmes pris à bras-le-corps et les prodiges réels accomplis par nos anciens camarades, qui par leur abnégation surent mettre l'égalité citoyenne concrète sur le drapeau de la Sociale. (Par souci prophylactique, je conseillerais presque ici de lire ''Les assis'', ''Paris se repeuple'' ainsi que ''Ce que l'on dit aux poètes à propos des fleurs'' poèmes de lutte écrits par le génial communard en herbe, Arthur Rimbaud, ainsi que ''Les communistes'' de Louis Aragon.) Avant les bolcheviques, héritiers directs de la Commune de Paris, lecteurs assidus des critiques constructives offertes dans la Guerre civile en France de Marx et Engels, les pionniers révolutionnaires de l'égalité comprise comme condition matérielle citoyenne de la liberté individuelle et collective (plus précisément de l'émancipation humaine) ne réussirent à s'imposer que durant quelques semaines tout au plus, et encore de manière enthousiaste mais chaotique. Les bolcheviques, Lénine, Staline, Trotsky, Rosa Luxemburg, Gramsci, Mao, Ho Chi Ming, Che Guevara, Fidel Castro et tant d'autres, élucidèrent et mirent en pratique une théorie de la révolution sociale, changeant ainsi durablement le monde pour le mieux, tout en illustrant concrètement ce que peut faire le prolétariat organisé en soi et pour soi à l'échelle de chaque pays et du monde. Bien entendu, aucune expérience n'est en soi exportable telle quelle: Mais cela personne de sensé ne l'a jamais prétendu dans nos propres rangs!
Par contre, si nous nous devons d'explorer collectivement la voie démocratique vers le socialisme, sans pour autant nous faire trop d'illusions sur les perspectives offertes par la démocratie bourgeoise qui est loin d'être la ''démocratie achevée'' (voir à ce sujet l'essai ''Réformes démocratiques révolutionnaires'', dans la seconde partie de Tous ensemble), il conviendrait de ne pas opposer cette option à la voie révolutionnaire de Marx-Engels et Lénine, car tout dépend du contexte dont personne ne peut préjuger a priori: Le camarade Lénine, le plus grand Français venant après la parution en français du Livre I du Capital et après la parution de la Guerre civile en France analysant l'expérience de la Commune de Paris, n'aurait jamais défendu un tel exclusivisme théorique automutilant, ainsi qu'il est clair à la lecture de son magistral L'Etat et la Révolution. Ne nous prenons pas pour d'autres, sachons au contraire nous grandir en tentant de nous hisser à la hauteur de ces géants révolutionnaires par notre travail. Au demeurant personne ne votera pour des flagellants sincères ou pitres, qui ne sont même pas capables de défendre constructivement leur propre héritage, un héritage qui n'a d'égal à vrai dire aucun autre. Cette timidité ou cette trahison étant le signe d'une subordination spirituelle indécrottable, incompatible avec des hommes libres, c'est-à-dire avec des citoyens. Des citoyens porteurs de la volonté générale constituée comme Prince Moderne selon la belle expression de Gramsci lecteur créatif de Machiavel, répondant à la souveraineté usurpée des clergés et des princes. ''Oser lutter, oser vaincre'' conseillait un Mao Zedong abondant dans le même sens. N'oublions pas que la forme ''parti'' reste nécessaire; pour nous, elle implique le ''centralisme démocratique'' soutenu par l'assurance de la tenue des congrès statutairement prévue à échéances régulières, afin de rendre la parole au peuple souverain via les membres, contre toute velléité d'ossification de l'appareil facilement manipulé par la direction du jour. Le parti bolchevique du début prenait le temps de consulter ses sections pour chaque tournant majeur même dans les conditions les plus difficiles, ce qui fit sa force. Le manque de consultation interne et le report sine die des congrès, indique toujours une ossification de l'appareil et une dérive de la direction, comme le montre notre histoire communiste, du moins pour ceux qui savent voir de l'intérieur.
La forme parti n'est donc nullement archaïque; en outre, pour nous, elle ne nous est pas primordialement imposée par l'incontournable exigence découlant de la démocratie représentative bourgeoise au sein du Parlement, au contraire, à nos yeux, par le biais du centralisme démocratique elle concrétise le caractère fondamental et indépassable d'intellectuel collectif et d'organe commun d'organisation de la lutte de classes dans une société de classe. Ceux qui, malgré les régressions d'aujourd'hui, veulent prendre la démocratie bourgeoise pour la démocratie réalisée ne sont que des philosémites nietzschéens; à ce compte-là même l'Israël de Sharon et compagnie serait un fleuron de démocratie capable d'inventer ''démocratiquement'' la ''séparation'' théocratique, le Mur de l'Apartheid et le reste, le tout exporté via la ''guerre préventive'', la ''guerre'' contre le ''terrorisme'' (!) et la surreprésentation judéo-maçonnique que l'on sait, avec ses lois liberticides, ses Guantanamo, ses centres de détention secrets en Europe, ses Abou Ghraib et sa torture sous contrôle médical à l'israélienne ! Ceux qui ne pensent pas pouvoir défendre le concept de dictature du prolétariat démontrent une étrange aliénation au vocabulaire. L'expression utilisée par Marx changea de sens par le biais des nietzschéens éduqués par et comme des philosémites nietzschéens à l'instar de Mussolini, le Grand Protecteur des Juifs … jusqu'en 1938! Marx parlait de la ''dictature de la bourgeoisie'' c'est-à-dire de la dictature constitutionnelle, légale et statutaire, exercée par la propriété privée ainsi que par un système électoral, sinon directement censitaire et sexiste, du moins toujours surdéterminé par le pouvoir de l'argent et, plus subrepticement encore, par le laminage culturel et le contrôle ''élitiste'' exercés par les franc-maçonneries, qui adaptèrent ainsi la démocratie bourgeoise au dépassement de son caractère censitaire par la conquête populaire du suffrage universel. A l'inverse, la ''dictature du prolétariat'' (et non pas du parti communiste, qui en est uniquement le garant) renvoie simplement à la protection constitutionnelle, légale, statutaire et électorale propre au mode de production socialiste: Comme j'ai tenté de le montrer ailleurs, parler de ''dictature du prolétariat'' sans contresens implique que l'on sache faire la différence entre la discipline et la rigueur à exercer collectivement dans le domaine de la nécessité (planification économique) et le libertarisme communiste à développer dans le domaine de la liberté (i.e. épanouissement des personnalités voire des psychés pour arriver à l'émancipation humaine.) (Voir ''Démocratie participative et démocratie socialiste'' ainsi que ''Société communiste et lutte de classes: principes marxistes'' et ''Durée, intensité, productivité et plus-value sociale'' dans cette même section) Concrètement cela signifie qu'au lieu de se lancer dans des débats abscons sur la dictature du prolétariat, subsumé par le terme réductionniste aussi tendancieux que convenu de ''stalinisme'' (imaginez: Khrouchtchev et Liberman donnés comme staliniens!!!), on se préoccuperait plus justement de déterminer ce que pourrait être la « démocratie socialiste » dans les sociétés capitalistes que les PC veulent dépasser par des réformes révolutionnaires, ou encore ce qu'elle signifierait dans les régimes déjà constitutionnellement socialistes.
(Ces derniers auraient alors intérêt à se demander ce que pourrait être une réinterprétation marxiste du projet d'adaptation économico-psychologique de Thorstein Veblen, soucieux de coopter les différents groupes d'intérêts induits par les différentes ''époques'' redistributrices afin de préserver et de consolider le mouvement général … pour nous, ce mouvement général tendrait vers toujours plus d'égalité libertaire possible, sans nuire à la survie du système. Elaborons un peu, puisque ceci fait partie de ce que je conçois être des critiques constructives, susceptibles d'être examinées collectivement, pour être retenues ou remisées selon les exigences des différentes ''époques'' socialistes. Par exemple, en tenant compte de la RTT socialiste, de l'harmonisation ville-campagne ainsi que de la différence à l'intérieur du mode de production socialiste entre richesse sociale et richesse strictement comptabilisée en termes économiques, donc en terme de valeur d'échange ( the Wealth of Nations'' selon le théoricien bourgeois Adam Smith), j'ai tenté dans mon deuxième livre de concevoir la création de nouveaux Ateliers nationaux, flanqués par des Grandes Quincailleries nationales. De la sorte, les surplus socialistes, dont les pièces de rechange, émanant de l'économie planifiée seraient recyclés positivement, ce qui éliminerait le marché noir résiduel, tout en conférant une flexibilité nouvelle au système de planification dans la vie quotidienne des gens, hors du cadre de leur travail officiel et des plans quinquennaux. Ces Ateliers nationaux deviendraient des lieux d'entre-aide locale, mais également des lieux permettant à chacun de personnaliser ses possessions individuelles ou de tirer partie du bricolage; ils mettraient également en scène les meilleures réalisations locales ainsi que les produits issus des concours locaux d'artisanat, de design etc., participant de la sorte à stimuler l'interactivité de la planification, puisque les réalisations obtenant les suffrages des gens seraient susceptibles d'être introduites dans les circuits de la planification et donc d'être massifiées, etc., etc., etc. La dialectique de différenciation des personnalités jouerait alors à plein comme soutient instinctif de la dialectique de la collectivisation grâce à l'adhésion volontaire à la volonté générale au niveau de l'assouvissement des désirs matériels quotidiens des ménages, par à la mise en œuvre sociale de la solidarité volontaire. La planification par les conseils de quartier de l'embellissement-restauration des immeubles et des rues irait dans ce même sens. Cette logique sociale collective mais coopérative et capillaire s'applique à bien d'autres domaines, puisque ces initiatives feraient naturellement le pont entre les deux domaines de la nécessité et de la liberté, restituant à la collectivité l'espace de sa créativité libre, donc le sentiment de tenir réellement en main son propre destin. Surtout cela se ferait hors du danger de réintroduction des sociétés dites mixtes, genre celle du contre-modèle hongrois, car elles minent le socialisme de l'intérieur et le mène inéluctablement à sa parte. De fait, la planification socialiste se doit d'augmenter sans cesse la productivité du travail collectivement organisé; il en résulte des réductions cycliques du temps de travail. Le temps libre offert par cette RTT socialiste doit donc être conçu dans un sens capable de favoriser l'épanouissement des personnalités socialistes, donc d'autant plus libres que participant volontairement dans des collectifs leur permettant de maîtriser leur quotidien.)
Compte tenu de ce que nous avons dit au sujet de la forme ''parti politique'', il serait alors nuisible voir pernicieux et manipulateur d'opposer le mouvement social et le Parti (le parti étant donné à tort comme une structure sclérosée et historiquement dépassée… Sans organisation autonome nous ne sommes rien du tout, avec elle nous demeurons seuls réellement en phase avec le devenir historique, et c'est bien cela qui fait la hantise des philosémites nietzschéens, c'est bien cela qu'ils désirent supprimer partout comme ils le firent en ex-Yougoslavie. Voir, à ce sujet leurs répugnantes attaques contre Cuba … En ce qui a trait à cette problématique des relations entre mouvements et Parti, personne n'a fait mieux que le grand marxiste Louis Althusser, fin connaisseur critique de l'histoire du Comintern, du Cominform et de la IV Internationale, en particulier durant la lutte contre le nazifascisme et après la guerre. La mise en œuvre de cette stratégie althussérienne en Italie par le Prc avait permis de mobiliser plus de 3 millions de personne contre la guerre et en faveur de l'approfondissement de l'Etat social hérité de la Résistance que les néolibéraux spinelliens de droite comme de gauche d'aujourd'hui veulent démanteler. C'est bien pourquoi un renégat comme Bertinotti, appuyé par les embusqués du Pcf, tente aujourd'hui de dénaturer le Parti, en révélant par-là sa vraie mais combien pathétique apparence de renégat politique et d'âne plagiaire inversant avéré aux prétentions ''théoriques'' assistées. Avis à ses compères du Pcf: De ce Prc, il ne reste plus que les quelques centaines de parasites incrustés dans la direction, toujours près à s'inventer des partis-mouvements (propres à la démocratie Internet bidon à la Prodi-Bertinotti-Ségo pour se partager les sièges disponibles sans avoir à rendre de comptes à ces membres d'un jour, quoique en tablant silencieusement sur la destruction du système électoral proportionnel actuellement garanti par la constitution italienne pour tenter d'éliminer les communistes véritables, qu'ils supposent pour longtemps divisés et donc cantonnés sous la barre fatidique de 5 ou 7 %. (Voir là-dessus l'article ''Démocratie participative et démocratie socialiste'' dans cette même section) Belle conception de la démocratie, en effet, qui consiste d'abord à imaginer un système électoral sur mesure, en modifiant ensuite la Constitution pour le rendre légal! Ces gens et leurs maîtres ont inventé le mot ''voyou'' mais faisant l'éclipse sur l'expérience philosémite nietzschéenne de Mussolini, ils ne savent décidément pas appréhender objectivement leurs propres attitudes. A moins que, selon leurs choix, ce ne soit de l'application en ligne avec les enseignements de leur Zarathoustra…Toutes ces manigances relèvent de l'imbécillité soigneusement cultivée en vase clos par ces pitres: Car à quoi serviraient deux partis socio-libéristes de ''centre-gauche'' s'ils mènent tous les deux une politique reaganienne qui impose sociologiquement l'hégémonie du ''sens commun'' de la droite, et qui, politiquement parlant, mène inéluctablement à la dominance pérenne de la droite seule ou via une quelconque Goße-Koalition? Les communistes français tentés de suivre cette même voie ont-ils peser le sens des avances de Ségolène à Bayrou et à d'autres personnages beaucoup mois légitimes mais possiblement encore plus médiatiques? Un programme commun non pas avec Blair mais avec Millerand, vu le contexte guerrier, quelle belle refondation en effet! Ne reste plus qu'à encenser l'atlantisme philosémite nietzschéen de Blum, leur vrai enjeu caché, déjà mis en œuvre dans la question de la Palestine ou du Moyen Orient pour laquelle ces pitres sont très en-deça du discours de M. de Villepin à l'ONU, donc très en-deça de la lettre et de l'esprit de la Vè République.
Or, cette question n'investit pas seulement la politique étrangère: Elle met en cause également l'abandon ou la récupération de ces larges franges de la classe ouvrière aujourd'hui abandonnées à Le Pen (10 % de la base électorale totale au bas mot, mais 10 % prélevé directement dans notre base sociologique et dans nos anciens basins de support politique) Tout cela parce que des proto-fascistes médiatiques philosémites nietzschéens trop connus furent laissés trop longtemps sans critiques (en fait, très précisément jusqu'à mon Pour Marx, contre le nihilisme, duquel ils ne se relèveront pas de sitôt, malgré la tentative d'occultation puissamment et traîtreusement assistée par les pitres du PCF et du PS). Cela paraît à peine croyable, mais ces gens rejetés par le référendum sur le TCE, à défaut d'être critiqué comme c'était un devoir communiste et républicain, furent même encensés dans nos organes théoriques, de la sorte vulgairement salis et détournés de leur réelle fonction qui consiste à participer scientifiquement à l'avancement de la conscience du prolétariat et de soutenir la lutte des classes. Vouloir s'ériger en bas clergé gentils aujourd'hui pour servir les hauts-clergés (circoncis) de la droite et de la gauche, tous philosémites nietzschéens, représente une épouvantable trahison de classe qui n'a d'égale que celle de Kautsky, lui-même assisté par sa propre bande de philosémites nietzschéens directement responsables de la montée du fascisme et du nazisme du fait de leur participation à l'exclusion politique et culturelle des communistes. Certes, l'histoire ne se répète pas, mais il lui arrive de bégayer dangereusement. Reste que dans le contexte actuel, cette option n'a pas d'avenir: A défaut de récupérer leur Parti communiste, les membres et les sympathisants voteront avec leurs pieds. La feuille de marche est de renforcer les organisations communistes authentiques existantes, d'œuvrer pour un congrès unitaire, et de participer à la lutte sociale et politique en vue de faire pièce au néolibéralisme et au spinellianisme ambiants pour remette l'approfondissement de l'Etat social hérité de la Résistance à l'ordre du jour.
Tant que la gauche socialiste et républicaine ne reviendra pas aux idéaux républicains revendiquant la collectivisation des grands moyens de production et l'extension des coopératives, le mot d'ordre des communistes ne peut être que ''classe contre classe'', car c'est-là le seul moyen de reconquérir notre autonomie culturelle et politique susceptible de recréer notre ancrage au sein du prolétariat, manuels et intellectuels, actifs, précaires et chômeurs réunis. Avec George Marchais cela commençait à aller mal (incompréhension de l'impact de l'automation sur la structure de la force de travail, par ailleurs instrumentalisée par les dirigeants de la CFDT qui aujourd'hui se retrouvent très démunis face à leurs membres, poids du khrouchtchévisme à la sauce Brejnev malgré la considérable extension communiste ''géographique'' sous ce géronte, le hiatus persistant entre les dirigeants et un intellectuel organique de génie comme d'Althusser, etc., etc.); cependant le PCF était encore autour de 15 % ce qui lui permettait de proposer un programme commun très avancé à la gauche qui mènera cette gauche au pouvoir avant qu'elle ne soit trahie par les notables mitterrandiens en 1983. On notera que dans ce cas d'école le camarade Marchais ne négocia pas des mesurettes supplées par des tractations électoralistes visant à maintenir le PS comme pôle dominant de la gauche française dite ''de gouvernement'': Au contraire le programme commun qu'il proposait était l'unique avenue pour le PS et pour Mitterrand d'espérer accéder au pouvoir.
Le laminage du PCF qui suivit l'élection de Mitterrand n'est pas dû à de quelconque lacunes de Georges Marchais mais doit être compris par l'influence indue de la camarilla attachée aux basques du Président Mitterrand jusqu'au sein du PCF, où elle contribua à confronter les positions de ce que j'ai appelé la ''section Kriegel'', celle-là même qui dénature aujourd'hui le Parti, au point de vouloir désormais ouvertement lui faire faire hara-kiri. Après Marchais la section Kriegel a pris lentement le pouvoir dans tous les organes du Parti. Le dépérissement du PCF lui est entièrement imputable. Elle sort presque aujourd'hui à visage découvert: Elle doit donc sortir de notre Parti. En tout état de cause, évitons comme la peste de devenir la proie de cette dégénérescence éthico-politique, plus encore que théorique, que j'appellerais ''Le complexe de Khrouchtchev'': Il consiste en une déviation pro-sionsite qui pousse à démoniser l'adversaire pour s'emparer coûte que coûte du ''pouvoir'', puis à mettre en œuvre les pires travers dont on accusait à tort cet adversaire. Qui a-t-il de plus ''bureaucratique'' que l'Urss de Khrouchtchev et Liberman? Que croyez-vous que Staline aurait pensé de cet Etat socialiste ''du peuple tout entier'' mis au-dessus des classes, donc de la lutte des classes, et de cette bureaucratisation à l'extrême des appareils d'Etat et du Parti? La réponse communiste concrète à ces questions a été fournie par Mao et Chou En Laï, ce dernier répondant au paysan Khrouchtchev qu'il avait entièrement raison, en effet ''tous les deux avaient bien trahi leur classe d'origine''! Les gens qui se laissent déposséder de leur histoire aussi facilement n'en sont tout simplement pas dignes.
Je note que toutes les attaques dites de gauche contre le communisme, mais camouflées en attaques contre le ''stalinisme'' par des gens qui ne savent absolument rien de ce grand bolchevique qui permit, seul, avec son peuple et son Parti, la défaite du nazifascisme, ne sont que des clichés sans le moindre objet. (Voir là-dessus la note ''Narration biblico-nietzschéenne et histoire communiste'' dans cette même section.) Clichés à part, les problèmes réels confrontés par les bolcheviques, et par toutes les tentatives du communisme réel jusqu'ici, relèvent de manquements théoriques dus au fait que l'œuvre de Marx ne fut pas publiée entièrement par Marx lui-même. Il y eut de nécessaires tâtonnements: Or, ce qui dénote le caractère authentiquement communiste ou renégat de ces tâtonnements, n'est rien d'autre que l'attachement indéfectible à l'égalité et à la collectivisation des moyens de production. Tant que ces critères marxistes étaient préservés, le système demeurait flexible, dynamique et perfectible; dès que ces critères furent mis de côté, le système s'autodétruisit, ce que le Charles Bettelheim de la dernière époque dérouté par l'après-Mao, n'a jamais compris, perdu qu'il était dans ses ersatz creux: Il en fut réduit à faire d'une trahison de classe, une sorte de fatalité historique qui mène au pires régressions culturelles (il suffit de regardé ce que sont devenus en France nombres de ces intellectuels trop rapidement caractérisé comme marxiste, à qui le Parti fit en quelque sorte la courte échelle, et que l'on retrouve souvent encombrés dans d'étranges numérologies ou autres ''nouvelles alliances'' (toujours ''complexes'' et offertes en plusieurs volumes, bien entendu) servant à donner le change tout en se donnant bonne conscience à rabais ...
Je donne quelques exemples: Sans la correction de la cohérence de la loi de la valeur dans les schémas de la Reproduction Simple ou Elargie, il est difficile de bien mener la planification socialiste avec toute la rigueur et la flexibilité nécessaire. Qui parmi les critiques du ''stalinisme'' a fait mieux que Staline à ce propos, lui qui fit passer en deux plans quinquennaux le pays sous-développé qu'était l'Union soviétique livrée à la NEP, au statut de superpuissance capable de défaire seule la principale puissance industrielle de l'époque, l'Allemagne nazie? Sans jouer les Jean-Baptiste Say, se croit-on autorisé à critiquer d'un revers de main l'insistance de Staline à propos de la priorité donné à son époque au Secteur des Moyens de production pour les Moyens de production, ou encore à propos de la collectivisation des terres (alors que les Nazis planifiaient la famine en Ukraine et ailleurs comme moyen de prédilection pour saborder le régime, ainsi que le montre le grand historien marxiste Gilbert Badia dans son Histoire de l'Allemagne contemporaine, œuvre magistrale qui devrait être rapidement rééditée afin qu'elle puisse être lue par tous les jeunes qui s'intéressent au communisme.)?
Marx laissa inachevée sa théorie du ''crédit'' sans pouvoir l'intégrer totalement dans les schémas de la Reproduction faute de temps; encore qu'il donna l'essentiel sur la rotation de la monnaie. Les bolcheviques et avec eux tous les communistes au pouvoir eurent du mal à le faire proprement. Au départ, pour supprimer le cancer de l'hyperinflation qui menaçait le régime durant la contre-révolution blanche, donc pour supprimer l'exploitation induites par les perversions propres au numéraire en temps de crise, les bolcheviques le supprimèrent. Ce retour déterminé à une économie d'échange très réglementée, presque de troc, sauva tout simplement la révolution. Pourtant, l'idée que l'aliénation capitaliste relève du numéraire en tant que tel c'est du George Simmel (psychologie de l'argent à la sauce wébérienne), ce qui n'a rien à voir avec Marx qui conçoit l'argent comme un ''équivalent général'' reposant nécessairement sur ''l'équivalent universel'', la valeur de la force de travail, seul élément capable de produire des valeurs d'échange. Or, comment concevoir cela, en plus du rôle du crédit dans la Reproduction et ses ''époques'' (voir ''Pour le socialisme cubain'' dans la seconde partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme) si l'on n'a pas résolu en termes marxistes la théorie de la rente, via le rétablissement de la loi de la valeur par l'élucidation de la ''productivité'', et si l'on a abandonné la loi de la valeur de Marx à de vulgaires Böhm-Bawerk, ou la Reproduction à des Keynes ou des Sraffa (qui empruntèrent eux-mêmes les cycles de leur macroéconomie à Marx), alors qu'un Sraffa sait ne pouvoir proposer rien de mieux que des prolégomènes?
Les critiques à rabais qui rabâchent les clichés pro-sionistes (y compris parfois pseudo-trotskistes) sous couvert de critiquer le ''stalinisme'' ne servent à rien: Ils sont très simplement l'indice d'une incurie intellectuelle et politique indigne. (J'oserais ajouter modestement: ''surtout après la publication des mes trois livres, dont l'importance théorique fut surtout comprise par les ennemis du communisme et cela dès la moitié des années 80''!!!) Pour ma part, en examinant ces problèmes réels, je n'ai écarté au départ ni Böhm-Bawerk, ni Tugan-Baranosvski, ni Bortkiewicz qu'il importait au contraire de comprendre de l'intérieur, ni Boukharine, ni Lénine, ni Staline ni personne d'autre: Car, selon la manière enseignée par ces bolcheviques, l'objet d'étude suppose un traitement marxiste qui n'accepte ni idiosyncrasie, ni esprit de clocher exclusiviste, pour ainsi dire par profession (Je considère pour ma part que ce qui n'est pas scientifique méthodologiquement parlant n'est pas marxiste, par définition. Or, le marxisme n'a jamais été infirmé dans ses fondements théoriques.) Pourtant si ma restitution me permet de voir la cause de certaines erreurs découlant du communisme réel, elle suscite également en moi la plus pure admiration pour nos anciens camarades, car ils savaient toujours ce qu'ils faisaient sans jamais trahir le prolétariat, contrairement à leurs critiques vaniteux.
Du point de vue méthodologique, problème cher à la critique althussérienne du positivisme poppérien aujourd'hui dominant dans les sciences sociales bourgeoises, il ressort qu'une théorie peut être fiable et fertile malgré le fait qu'elle ne soit pas totalement élucidée; la physique avec son boson de Higgs en fournis un exemple bien moins solide que le matérialisme historique, puisque l'essentiel de la matière prend l'aspect encore purement théorique de cet ''inconnue''. En matière scientifique, il suffit pour le moins de démontrer que les théories adverses ne tiennent pas la route, que la théorie défendue répond aux critères scientifiques, et que, du point de vue pratique, elle est congruente avec la réalité qu'elle prétend appréhender sans pourtant la saisir toute entière (c'est-à-dire sans être historiquement en mesure de définir le ''concret penser'' propre à l'objet d'étude spécifique. Voir là-dessus la Note 9 dans mon Keynésianisme, Marxisme, Stabilité Economique et Croissance.) Pour le communisme réel aux mains de communistes authentiques, la boussole pratique restait l'égalité; c'est sur ces critères que l'on peut et que l'on doit juger les dirigeants du communisme réel. Or, à cette aune, que vaut un Staline, comparé à un Khrouchtchev et à un Libermann? Que vaut un Mao comparé à un Liou Shao Shi ou à un Deng Xiaoping? Sur la base de ma restitution de la loi de la valeur dans les équations de la Reproduction, j'ai révélé théoriquement l'incroyable flexibilité dont peut faire preuve le régime de transition socialiste (voir de nouveau mon chapitre ''Pour le socialisme cubain'' dans mon second livre. Les concept clé sont la ''productivité'' la ''plus-value sociale'', le salaire différé, le revenu global net des ménages, l'utilisation du crédit selon le choix des ''époques'' qui mettent également en œuvre des insertions spécifiques au sein de l'Economie Mondiale). Or, je vois Staline, Mao, et surtout Fidel Castro capables, sur la base des critères marxistes concrets énoncés ci-dessus, adapter leur Formation Sociale Nationale dans les pires conditions imaginables afin de conserver les conquêtes égalitaires matérielles et culturelles du socialisme; Staline avait développé la théorie du passage pacifique au socialisme dans les pays de l'Est, avec son concept de ''démocratie populaire'' adapté à des circonstances précises. Mao, développa une superbe version de la ''démocratie socialiste'' (planification, communes, brigades, ligne de masse, dazibaos, révolution culturelle etc.) si parfaitement adaptée aux conditions encore sous-développées du pays, qu'il fait rêver la terre entière, à par bien entendu les révisionnistes que l'on sait. Or, cette agilité intellectuelle, totalement et profondément ancrée dans la méthode et la théorie marxistes, semble faire défaut aujourd'hui, tout particulièrement chez ces renégats surreprésentés qui veulent ''refonder'' le communisme dans le but d'en faire un catéchisme subalterne, ontologiquement subordonné aux ''maîtres du monde'' auto-désignés ainsi qu'à leurs bas-clergés et autres ''servi in camera'' de service! Ce genre de gargarisme-là, arrogant autant qu'inutile, est une gangrène connue!
Au vu de ma critique de la psychanalyse bourgeoise par le biais de ma théorie de la psychoanalyse marxiste contenue dans la seconde partie de mon Pour Marx, contre le nihilisme, croit-on pouvoir remettre en cause l'athéisme (i.e. ni dieu ni maître, donc l'affirmation de la responsabilité de sa propre conscience), ou encore nous resservir du freudisme. Ou pire encore oser défendre Nietzsche, Heidegger et Carl Schmitt sous prétexte qu'ils vous apprennent ''que ce qui ne vous tue pas, vous renforce''? 6 millions de morts - 3 millions au plus selon Benny Morris, ce qui n'est pas rien - contre 27 millions pour la seule Urss, cela vous dit quelque chose ?
C'est encore pire pour les critiques de droite à qui nos renégats tentent de donner crédit jusque dans les organes théoriques financés par l'argent des communistes! Pour qui nous prend-on? Pour ma part, vue ma formation universitaire et communiste, je ne peux qu'être épouvanté et pris d'un véritable haut-le-coeur face à cette critique du communisme déguisée en une critique envers la ''personnalité'' des bolcheviques, en particulier Lénine, Staline et Mao, en provenance d'idéologues calamiteux, foncièrement tendancieux, comme Hélène Carrère-d'Encausse, Glucksmann, Furet, et tant d'autres nullités de cette espèce. (J'aurais à revenir par la suite sur cette Académie Française qui encense des Girard et des Michel Serres, l'un pour ''sa'' théorie de l'évolution de la pratique des sacrifices, l'autre pour '' sa'' redécouverte de Fourastié. Le tout est assez désolant, considérant les moyens mis en œuvre pour puiser silencieusement l'inspiration. On se demande qu'elle mission au juste ils croient pouvoir confier à cette institution ''républicaine'', qu'à mon sens ils dénaturent!) Vu la méthode sélective et les idées préconçues, vu leur ignorance totale du marxisme, je me demande comment ces gens-là ont fait pour obtenir leurs diplômes en prétendant s'occuper de communisme, et plus encore de marxisme et bolchevisme, quoique je sache pourquoi ils occupent les positions qu'ils occupent. Ont-ils jamais porté la moindre attention à la rigueur que Marx mettait dans la critique du mode de production capitaliste, ou bien encore dans sa critique des relations internationales telle qu'illustrée dans ses articles pour le New York Tribune ou d'autres journaux, notamment américains. Lorsque je critique Keynes, par exemple dans mon troisième livre, je prend le temps de le comprendre de l'intérieur, d'en détecter les lacunes et les contradictions en le situant dans les problématiques matérielles et théoriques de son époque, de sorte que mes critiques sont scientifiques et théoriquement réfutables, elles ne proviennent pas d'une pétition de principe idéologique préalable. Communistes méchants, voire communistes maléfiques, marxistes par définition antisémites, ''démons'' ici et là, Israël bien, Urss mal, cela ne fait guère le début d'une analyse! Surtout sur fonds publics. Et cela reste très inférieur au manichéisme d'origine du point de vue éthique, puisque ces a priori sont motivés par une pure Realpolitik, au demeurant tissée par des ''animaux re-naturés'' (selon l'incisive expression de Vercors) dans une Europe diminuée, car subordonnée à l'Otan.
Vous remarquerez d'ailleurs qu'ils parlent entre eux et pour les mass-medias sans se soucier du droit de réplique qui supposerait l'égalité des armes en termes de positions universitaires, de financement des recherches et d'accès à l'édition et aux médias. Flux autorisés des communications, déférence envers l'Autorité, triste dérive, mais qui n'a plus rien à voir avec nos constitutions et la protection de nos droits fondamentaux. Car le but véritable de ces pitres n'est pas l'avancement des connaissances mais bien la déconstruction des bases intellectuelles de leurs adversaires de classe, à quoi s'ajoute l'affirmation de leur propre intérêt de classe dominante opérée grâce aux méthodes de marketing et de matraquage médiatique. Médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose … sans qu'on puisse éviter les effets collatéraux ou les retours de bâton. On en arrive ainsi à des Finkielkraut défendant le ''principe de '' séparation'' au sein même d'une des plus prestigieuse Grande Ecole de la République, et ce sur argent public! Lorsque le PCF pesait plus de 20 %, équilibrant ainsi partiellement les conditions matérielles du discours public, la plupart de ces grands intellectuels auto-encensés restaient gentiment terrés dans leurs trous, par exemple dans cette Université de Chicago qui abritait von Hayek et Milton Friedman ainsi que ces autres ratés surnuméraires soudoyés par le Pentagone, connus plus tard comme les idéologues philosémites nietzschéens du reaganisme et de la guerre préventive (y compris en Iraq). Ce sont des intellectuels de régime, c'est entendu, mais pourquoi certains pitres veulent-ils nous les présenter comme des penseurs objectifs, en plus de pathétiques Derrida, des penseurs dont nous devrions, en tant que scientifiques formés aux sciences sociales ou en tant qu'historiens, ou encore en tant que communistes, tenir compte des conclusions spécieuses ? De plus, je constate qu'ils n'ont pas grand-chose à dire concernant la critique du rôle de la pensée rabbinique de droite, celle par exemple qui produisit des Frank ou des Zevi, ou plus récemment celle qui fit l'éducation de Jabotinski, de Mussolini, d'Ezra Pound et de tant d'autres? Ils n'ont pas grand-chose à dire non plus à propos du rôle du nietzschéisme philosémite qu'ils n'ont jamais désavoué, dans la montée du fascisme et du nazifascisme. On aimerait pourtant avoir de ce point de vue-là la présentation objective des choix politique de Kautsky, Ebert, Hilferding, Blum et al.
Ils n'ont pas grand-chose à dire non plus concernant la critique de l'Etat, aujourd'hui officiellement raciste et colonialiste d'Israël (voir les lois matrimoniales et les lois concernant la possession de la terre et les colonisations, y compris dans les zones conférées aux Palestiniens par le Plan de Partage de 1947). Il s'agit pourtant d'un Etat minuscule, encore privé d'une légalité complète en l'absence de l'Etat palestinien, un Etat internationalement assisté (3 milliards d'aide par an en provenance respectivement des USA et de l'UE, les premiers ayant dernièrement accordé des aides militaires de quelque $ 30 milliards, sans doute en vue de l'extension de la guerre préventive …), mais un Etat qui, à travers l'influence des sionistes de droite et de nombre de sionistes de gauche sans repères, pense être en mesure de substituer un Lévitique archaïque et exclusiviste à nos constitutions issues de la Résistance, ainsi qu'à la Déclaration Universelle des Droits Individuels et Sociaux de la Personne, le tout en imposant à l'Occident la psychologie véreuse des nouvelles croisades et de la reconstitution du temple de Salomon, pour lequel il n'existe pas la moindre trace archéologique. Croient-ils que le philosémitisme nietzschéen soit plus acceptable que l'antisémitisme nietzschéen? Croient-ils que l'influence occulte des franc-maçonneries soit tolérable dans une démocratie bourgeoise puisque c'est le seul moyen qu'ont les classes dominantes de dominer le jeu politique en présence du suffrage universel?
Comme on le voit, les problèmes réels ne manquent pas en vue de la préparation d'un congrès communiste unitaire. Mais on aura remarqué également que sitôt on abandonne les problèmes spécieux, poser les vrais questions constitue déjà une réelle victoire sur la réaction, d'où quelle vienne? Ce sera sans doute un travail de longue haleine, mais il devrait devenir notre préoccupation principale. Il devrait se dérouler de manière à en arriver à un parti oecuménique dans lequel toutes les tendances seraient libres de s'affronter scientifiquement sur le passé communiste tant qu'il ne soit pas trahit, mais qui, entre-temps, aurait compris que nous ne referont pas les vieilles batailles à la place de nos anciens camarades, notre priorité contemporaine étant de nous appuyer de manière critique sur leurs expériences pour développer la voie pacifique ou révolutionnaire, selon la constellation des forces en présence la mieux adaptée à nos circonstances présentes.
En réalité, c'est justement cette unité que veulent miner les réformateurs qui demandent avec insistance l'abandon du caractère ''communiste'' du Parti. (Quelle horreur: Mais jusqu'ici ils furent payés pourquoi au juste? Remboursez? Il semble que le Parti a fait la courte échelle sociale à bien des pitres, qui ne sont pas tous partis après la contre-révolution pro-sioniste et otanesque de 1956 en Hongrie!) Leur horizon, c'est d'œuvrer comme bas clergé au service du haut clergé philosémite nietzschéen de droite (inféodé à l'axe israélo-américain), et tout particulièrement au moyen clergé de même farine qui dirige le PS. La ''justice sociale'' selon Rawls et Giddens traduite en ''français'', est-ce vraiment possible? La vie nous l'apprendra. A commencer par les réformes aux forceps du président Sarkozy, qui ne pourront pas manquer de colorer les discussions au sein du Parti en même temps que l'à-plat-ventrisme calculé du PS, démission qui dépasse aujourd'hui les choix de tous les Delors-Mauroy-Beregovoy de triste mémoire. On a chantait alors par dépit: ''La porte du bonheur est une porte étroite, on nous dit à présent que c'est la porte à droite''. Cela reste à voir!
S'ils ne partent pas d'eux-mêmes, la lutte de classe intra-parti doit prévaloir: Ils doivent en être tout bonnement chassés. Avant qu'il soit trop tard. Autrement cela risquera de s'empirer pour tout le monde.
Ce genre de hold-up philosémite nietzschéen sur le parti (voir le Prc ou le Pdci en Italie) est le summum de la fausse représentation, qui me semble être le pire des crimes en démocratie. De fait, il n'est pas légal; un vote majoritaire (via des nouveaux membres recrutés pour l'occasion à la Ségolène) n'y changerait rien, puisque les avoirs du Parti appartiennent aux membres uniquement sur la base du respect des statuts; ces statuts peuvent être modifiés et adaptés, mais pas au point de trahir la nature communiste du Parti, car alors il s'agirait tout à la fois d'une trahison du Parti et de son électorat, ainsi que des membres communistes qui contribuèrent leurs efforts, parfois leur vie, en plus de leur cotisations pour le construire. Ceux qui ne sont pas communistes sont donc priés d'aller faire valoir leur talent ailleurs, sans chercher sournoisement à s'emparer et à dénaturer notre organisation de classe. Nous répondons toujours de Marx, tout comme nous répondons fondamentalement, comme le savent tous les marxistes authentiques, de sa Question juive.
Paul De Marco, Communiste.
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